Depuis le début du mois d'avril, les urgences de l'hôpital de Feurs (Loire) sont fermées au public. Une situation que dénoncent soignants, patients, habitants et élus du Forez au travers d'une nouvelle journée de mobilisation ce 22 avril.
La loi RIST promulguée, le plafonnement du salaire des médecins urgentistes intérimaires est dorénavant limité à 1170 euros par garde de 24h. Conséquence, nombre d'entre eux refusent de prendre des gardes et entament un bras de fer avec le ministère de la Santé.
Dans ce contexte, auquel s'ajoutent d'autres facteurs, des services d'urgences ferment totalement ou partiellement dans la région : à Villefranche-sur-Saône (Rhône), à Aubenas (Ardèche) ou encore à Feurs dans la Loire.
Deuxième mobilisation
Après une manifestation le 3 avril, plus de 3 000 de personnes se sont réunis devant l'hôpital de Feurs ce samedi 22 avril pour demander la réouverture des services d'urgences. Ce petit service prenait en charge entre 1 500 et 2 000 patients par an. Ils doivent désormais se réorienter vers les urgences de Saint-Etienne, de Montbrison ou de Roanne.
"Que ce soit des aides-soignants, des infirmiers et des médecins de garde, ils sont encore là et prêts pour rouvrir au moins une ligne pour garantir une sécurité sanitaire", avance le docteur Olivier Nicolas. "Plus tard, cela va être beaucoup plus compliqué", prévient-il.
Dès la première mobilisation, la direction de l'hôpital a justifié cette fermeture par l'absence de candidats médecins intérimaires. Lors d'un conseil extraordinaire, elle a acté la fermeture des urgences de Feurs, préférant concentrer ses moyens sur les urgences de Montbrison dont elle a aussi la charge. Ce deuxième lieu est privilégié, car mieux équipé, notamment d'une salle de chirurgie.
Les urgences de Feurs devraient rester fermées au moins jusqu'à la fin du mois d'avril.