En visite à la prison de la Talaudière dans la Loire, la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, a annoncé 12 millions d'euros de budget pour la rénovation des cellules de la prison de la Talaudière. Une somme insuffisante selon la maire, Ramona Gonzalez-Grail.
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Peinture écaillée, traces de moisissures... le mur des cellules de la maison d'arrêt de la Talaudière dans la Loire sont le reflet de l'établissement : vétuste. Le bâtiment pénitentiaire devrait être rénové dans les années à venir. La ministre de la Justice, Nicole Belloubet, en visite ce vendredi 22 novembre, l'a assuré. 12 millions d'euros vont être débloqués pour refaire les cellules. Une somme "dérisoire" selon la maire Ramona Gonzalez-Grail.
"Je crains que cela ne serve à rien"
Il suffit de se faufiler dans une des cellules pour comprendre les difficultés de la maison d'arrêt ligérienne. Les détenus s'entassent dans des chambres insalubres et fréquentent des sanitaires délabrés. Alors pour la maire de la ville, 12 millions d'euros,
"cela semble dérisoire au vu des besoins". "Je crains que cela ne serve à rien", déplore-t-elle.
"On n'a pas de montant"
Les 12 millions d'euros ne comprennent pas l'ensemble des travaux de rénovation de la prison. Deux autres chantiers doivent être entrepris : la sécurité autour de la prison et la réorganisation interne du bâtiment. Mais, la ministre de la Justice n'a pas donné le montant de l'enveloppe.
"On n'a pas de montant", regrette la maire.
Surpopulation carcérale
Autre problème majeur de la prison :
la surpopulation carcérale. A la Talaudière, 424 personnes sont détenues pour seulement 327 places. Chez les hommes, le taux d'occupation grimpe même à 143%, selon la direction. Pour y répondre, la ministre de la Justice défend sa réforme de la politique pénale. Celle-ci prévoit notamment d'encourager la diversification des peines c'est-à-dire d'avoir recours à des alternatives à la prison.
"Cette réforme aura comme conséquence, je l'espère, de diminuer la population carcérale", affirme Nicole Belloubet.
"Les attentes de la population : que la prison déménage"
C'est donc un chantier de rénovation qui s'annonce dans cette maison d'arrêt. Mais, lorsque la ministre interroge la maire de la ville sur les attentes de la population, l'élue lui répond :
"que la prison déménage". Une possibilité envisagée mais abandonnée. Aucun terrain n'a obtenu les autorisations dans les environs pour y construire une nouvelle prison.
