Dans une campagne des législatives express, chaque journée compte. À moins de deux jours du second tour, les militants sont encore sur le pied de guerre pour jeter leurs dernières forces dans la bataille. Rencontre avec deux d'entre eux dans la Loire.
Ce vendredi 5 juillet, c'est le dernier jour de campagne électorale avant le second tour des élections législatives, le 7 juillet. Dans cette campagne express, provoquée par la dissolution surprise de l'Assemblée nationale par Emmanuel Macron, le 9 juin, chaque journée compte. Alors, à moins de deux jours du second tour, les militants jettent leurs dernières forces dans la bataille.
À Saint-Etienne (Loire), Alexandre, étudiant en médecine et militant du Parti socialiste, fait le tour des panneaux pour coller les affiches de Pierrick Courbon, le candidat du Nouveau Front populaire dans la 1re circonscription de la Loire. Ce dernier est arrivé en tête au premier tour (40,34%), devant la candidate du Rassemblement national (RN), Marie Simon (31,97%).
Le troisième candidat qualifié, Quentin Bataillon, membre du parti présidentiel, a retiré sa candidature pour faire barrage au RN. Pour autant, rien ne semble gagné d'avance lorsqu'on observe Alexandre, occupé à habiller les panneaux électoraux.
"Il y a un nombre de gens qui s'arrêtent pour lire les panneaux qui est très important", assure-t-il. "Et surtout, au moment du vote, il y a pas mal de gens qui arrivent devant le bureau de vote, qui ne sont pas encore totalement certains de leur vote. Voir les affiches, ça leur permet de se souvenir de ce qu'ils ont pu déjà entendre ou lire", complète le jeune homme, dans sa vingtaine.
Militer jusqu'au dernier moment
Dans la 6e circonscription de la Loire, Romain, un ingénieur stéphanois, aide aussi à coller des affiches, mais pour le candidat du RN Grégoire Granger. Lui aussi est arrivé en tête dans sa circonscription (39,71%) face au candidat des Républicains, Jean-Pierre Taite (27,81 %). Grégoire Granger pourrait souffrir, au second tour, du report des voix des électeurs de gauche sur Jean-Pierre Taite.
Pourtant, Romain est convaincu que la victoire est possible. "Il y a vraiment un élan. Même les gens qui sont contre sont ouverts à parler, c'est ça que je trouve le plus intéressant", évoque-t-il.
"La figure de Jordan Bardella aide et donne confiance parce que c'est quelqu'un de très bon et qu'il y a un vraiment espoir de faire changer les choses", avance le jeune homme, qui milite au RN depuis un an.
"Un moment historique"
"Là, on vit quand même un moment qui est historique", analyse Alexandre, qui a choisi de mettre en pause les révisions de ses examens de médecine le temps de la campagne. "Je ne me sentirais pas d'être à côté de ça et de ne pas m'impliquer. Je préfère être sur le terrain pour essayer de faire gagner mes idées", lance-t-il.
Plein d'espoir, les deux militants multiplient les tractages, persuadés que leur victoire pourrait se jouer à quelques voix près. "Les gens en ont tellement eu marre du macronisme qu'ils ont, pour certains, l'impression qu'il n'y a que le Rassemblement national qui peut s'opposer à ça. Or, ce n’est pas le cas du tout, la gauche rassemblée permet de proposer une alternative", promet Alexandre.
Dimanche, une fois la campagne éclair terminée, les deux jeunes hommes seront dans les bureaux de vote pour veiller au déroulé du scrutin et espérer voir leur candidat l'emporter.