Au lendemain d'une soirée politique mémorable, les militants souhaitent la mise en place d'une force d'opposition à la macronie et à l'extrême droite pour les législatives.

Ce lundi 10 juin, dans les permanences politiques, on décroche les affiches des européennes. Et maintenant ? L'annonce à 21h du président de la république n'a pas laissé de répit aux militants. Une dissolution, cela signifie se mettre dès à présent en mouvement pour les législatives. Une victoire est-elle possible sans union ? Dans les QG du PS, d'EELV, une jeunesse pleine de volonté estime que la victoire n'est envisageable qu'à travers une union.

Aujourd'hui, l'union est une force

Luke souhaite voir émerger une coalition de gauche pour barrer la route à l'extrême droite.

Ce matin, Luke a éprouvé le besoin de se rendre au siège lyonnais du PS. Le jeune homme est français et britannique, le Brexit l'a profondément marqué. Il redoute l'arrivée du RN au pouvoir et les conséquences que cela pourrait avoir pour la France. Son téléphone portable à la main, il lit un message qu'il a envoyé à toutes ses connaissances, "J’invite tout le monde à réfléchir aux changements que l’on souhaite face à la montée du fascisme, en votant aux prochaines élections législatives, pour une gauche écologiste."

Luke explique qu'il n'a jamais fait cela mais le résultat des urnes de ce dimanche 9 juin l'a motivé. "Vouloir un changement est une bonne chose, mais il faut anticiper et voter contre la haine ensemble."

"Je suis citoyen français binational, j’ai voté contre le Brexit et il me paraît important de ne pas répéter l’histoire dans un mauvais sens. J’attends une union, il n’y a pas de mot plus symbolique. Aujourd’hui, l’union est une force. J’attends un représentant de l’union d’une gauche écologiste qui pourra lutter sincèrement avec des valeurs loin du fascisme," dit-il.

Aujourd’hui, c’est la gauche qui doit être le pare-feu à l’extrême droite.

Marie-Charlotte Garin, député écologiste

Marie-Charlotte Garin appelle de ses vœux, elle aussi une Union des gauches.  "Aujourd’hui entre l’extrême libéralisme et l’extrême droite, dit-elle, on n'a pas le choix. Mon rôle, c’est d’organiser la campagne, la mobilisation et d’incarner l’espoir au niveau local de toutes ces personnes qui attendent un sursaut de la gauche unitaire."

"Il ne faut pas se poser de questions et avancer tous ensemble sur la réunion. Le RN est à 30 % aujourd’hui dans le pays, ça doit être une sonnette d’alarme. Nous avons deux échéances, municipale et présidentielle, qui arrivent dans quelques années, la majorité qui était censé être un bloc centriste s’est effondrée. Aujourd’hui, c’est la gauche qui doit être le pare-feu à l’extrême droite."

Selon elle, la nouvelle génération politique se moque des "ego en politique". "C’est le bien commun qui doit primer", conclut-elle.

Aujourd’hui, nous avons besoin de tout le monde. Pas seulement des militants de terrain mais il faut un relais sur les réseaux sociaux, car c’est comme ça que le RN est arrivé là où il en est.

Loris Dumas, secrétaire régional des Jeunes Ecologistes

Loris a 22 ans, il n'a pas connu le séisme politique d'avril 2002 (NDLR Jean-Marie Le Pen était arrivé en second tour des présidentielles), militant au parti écologiste, il est plus motivé que jamais. "C’est un double électrochoc, dit-il, on doit repartir en campagne et il n’y a pas beaucoup d’alternatives entre l’extrême droite et la macronie. Il constate qu'il y a une affluence de militants "qui viennent d’un peu partout, des gens qui ne sont pas forcément politisés mais qui n’ont pas envie de voir Marine Le Pen ou Jordan Bardella, premier ministre."

"On a besoin de toutes les forces militantes possibles, j’ai confiance en nos capacités à tous, à nous entendre, explique le jeune homme. On a un bloc macroniste qui a éclaté, et un bloc fasciste en train de se préparer. Il nous faut un bloc progressiste, on n’abandonne pas la République à ses ennemis" affirme-t-il.

Déjà s'organisent des rassemblements populaires à Lyon, place de la République dans le 2e arrondissement pour ce lundi 10 juin au soir. 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité