Casino. Que vont devenir les sous-traitants du groupe ? Le député Quentin Bataillon promet des plans de sauvegarde

Entre 1 293 et 3 267 postes pourraient être supprimés au sein du groupe Casino si les magasins et entrepôts du groupe ne trouvent pas de repreneurs d'ici septembre 2024. Ces licenciements pourraient également toucher les fonctions de support du groupe, alors que ce dernier mise désormais sur la proximité.

Le groupe casino l’a annoncé mardi 23 avril, entre 1293 et 3267 postes pourraient être supprimés d’ici septembre prochain. Rien que sur le site de Saint-Etienne, siège du géant de la grande distribution, 554 personnes devraient perdre leur emploi.

Des services unifiés, des plans de sauvegarde ... quid des fonctions de support

Et cela ne concerne pas uniquement les employés des différents entrepôts et magasins. Les fonctions de supports sont également pénalisées par le plan de cession.

"Je pense notamment à l’entreprise Gutenberg, qui gère toute la partie catalogue papier du site. Qu’est-ce que l’on fait pour elle ?" se questionne le député Quentin Bataillon. Gestion des ressources humaines, de la communication, comptabilité, merchandising… Tous ces postes qui ne sont pas en contact direct avec les clients mais pour lesquelles le groupe sous-traite, restent dépendants de l’activité de Casino.

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"Pour une grande partie des fonctions supports qui suivaient des hypermarchés et ces supermarchés, des plans de sauvegarde de l’emploi (PSE) seront proposés", souligne le député du groupe Renaissance.

D’autres activités jusque-là externalisées prévoient d’être traitées en interne, au siège, à Saint-Etienne. "Je pense notamment à un centre d’appels du service client qui actuellement est au Portugal. Ce sont des emplois qui vont être créés à Saint-Etienne", explique le député stéphanois.

"Il y a des services qui vont être unifiés. Je pense notamment aux services de la paie. Actuellement, les services sont gérés par des salariés des ressources humaines dans les différentes enseignes. Demain, ça sera fait de manière commune et ça sera fait à Saint-Etienne". Le service informatique va lui aussi se déplacer dans la ville ligérienne.

"Casino va continuer son développement mais plus sur un périmètre de proximité"

L’objectif, resserrer l’ancrage local du géant, notamment autour de Saint-Etienne, à défaut de garder ses supermarchés et hypermarchés ouverts dans le reste de l’hexagone. "Casino va continuer depuis la Loire son développement mais plus sur un périmètre de proximité, c’est-à-dire que nous pouvons espérer dans les prochaines années que Casino face le choix de nouveaux sites, de nouveaux magasins de proximité en France". En résumé, "les petits casinos vont perdurer".

Dans la Loire, le député Renaissance confirme la reprise récente de l’entrepôt de Saint-Bonnet-les-Oules. Celui de Corbas reste quant à lui entre les mains du groupe Casino.

"Ça apporte un rayonnement à la ville de Saint-Etienne et à la Loire. Dans ma circonscription, il n’y a pas une famille où il n’y a pas quelqu’un qui travaille ou qui a travaillé à Casino", explique le député qui a grandi à Feur, lieu d’implantation du premier magasin Casino.

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Des établissements dans l'attente de repreneurs

Pour les autres établissements, le groupe cherche des repreneurs, afin que les salariés puissent garder leur activité. Pendant 15 mois, ils sont protégés par les conventions collectives de leur ancien employeur.

Dans le cas où ni Intermarché, Auchan, Carrefour, ainsi que certaines plateformes logistiques, ne décident de racheter leur entreprise, jusqu'à 1.974 postes pourraient être supprimés. 27 grands magasins et 9 centres logistiques sont aujourd’hui encore en attente d’un rachat.

Employés comme dirigeants attendent plus de réponses. De nouvelles négociations débuteront lors de la prochaine réunion avec l’intersyndicale le 6 mai prochain.

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