Mis en cause dans l'affaire du chantage présumé à la vidéo intime contre Gilles Artigues, l'adjoint de Gaël Perdriau, Samy Kéfi-Jérôme, vient d'annoncer sa démission par communiqué. Il quitte ses mandats de conseiller municipal et de conseiller métropolitain.
Samy Kéfi-Jérôme, un des adjoints du maire LR de Saint-Etienne mis en cause dans l'affaire de chantage politique à la sextape qui secoue la ville depuis fin août, annonce avoir démissionné de ses mandats à la ville et à la métropole.
Il est accusé d'être le co-auteur du coup monté destiné à piéger Gilles Artigues et est mis en cause dans le cadre d'une information judiciaire confiée au parquet de Lyon pour "atteinte à l'intimité de la vie privée, chantage aggravé, soustraction de bien public par une personne chargée d'une fonction publique, abus de confiance et recel de ces infractions".
Annonçant avoir présenté ce matin sa démission de ses mandats de conseiller municipal et conseiller métropolitain" à la préfète de la Loire et au maire de la ville, l'adjoint écrit dans un communiqué : " je déplore les attaques personnelles dont je fais l'objet et constate que les conditions d'exercice de mes fonctions ne sont plus réunies ", tout en soulignant vivre " comme une profonde injustice " les accusations le visant.
Placé en garde à vue la semaine dernière, l'élu assure également : "Jusqu’ici je ne m’étais pas exprimé publiquement car cette affaire est indissociable de faits qui relèvent de la vie privée. Je m’en suis en revanche expliqué auprès des services d’enquête auxquels j’ai transmis des éléments de preuve".
Mardi 20 septembre, alors qu'il devait se rendre en visite dans plusieurs écoles de Saint-Etienne, dans le cadre de sa mission d’adjoint à l’éducation et à la petite enfance, la CGT a fermement condamné ses déplacements. Par communiqué, elle a indiqué que « la tournée de l’élu à l’éducation et à la petite enfance a été très mal vécue par les agents territoriaux ».
L'élu de 42 ans siégeait au conseil municipal de Saint-Etienne depuis 2014, date d'élection de Gaël Perdriau à la tête de la ville.
Il n'a pas démissionné de ses fonctions au conseil régional mais avait été suspendu, fin août, de ses fonctions de délégué à la stratégie digitale par le président de la région Laurent Wauquiez (LR).
Le maire Gaël Perdriau a pour sa part décidé jeudi 22 septembre de déléguer ses fonctions représentatives à la métropole et à la mairie dans un souci de retour à la "sérénité".
En début de semaine, il avait déjà limogé son directeur de cabinet, également sous le feu des critiques à cause de son rôle présumé dans le chantage.