La nomination figure dans le recueil des actes administratifs de ce 2 février 2021. Un administrateur provisoire va prendre le relais pour assurer la gestion de l'université Jean Monnet de Saint-Etienne. Cette décision fait suite à la dissolution du conseil d'administration.
C'est le dernier épisode du feuilleton qui agite depuis plusieurs mois l'université Jean Monnet de Saint-Etienne, sur fond de fusion avortée avec trois identités lyonnaises. Le recteur de la région académique Auvergne-Rhône-Alpes, et recteur de l’académie de Lyon, a désigné Camille Galap, administrateur provisoire. Cette nomination a été consignée dans le recueil des actes administratifs spécial, publié ce mardi 2 février 2021 par la préfecture de Région.
Assurer la transition
En tant qu'administrateur provisoire, Camille Galap est chargé d'assurer la gestion de l'université de Saint-Etienne, suite à la démission des deux tiers des membres titulaires du conseil d’administration. Une démission qui a entraîné "la dissolution du conseil d’administration et du conseil académique, et la fin du mandat du président de l’université". Camille Galap devrait prendre ses fonctions mercredi 3 février, selon un courriel adressé à la communauté universitaire par la présidente Michèle Cottier, indique l'AFP. Il sera notamment chargé d'organiser, dans les meilleurs délais, les élections visant à installer de nouvelles instances.
"J'espère que cette période de transition permettra de retrouver le calme nécessaire au débat pour redéfinir les perspectives d'avenir de l'UJM", a indiqué Michèle Cottier, réélue en novembre 2019 à la présidence de l'université, pour un mandat de quatre ans.
Les raisons de la crise
La démission de Michèle Cottier est réclamée depuis plusieurs mois par ses opposants. La date clé de ce conflit est celle du 23 octobre 2020, date à laquelle le projet de fusion avec trois entités universitaires de Lyon avait été rejeté par le conseil d'administration. À la suite de cela, la présidente de l'université avait annoncé son intention de démissionner.
Sauf que Michèle Cottier a indiqué"la semaine dernière qu'elle ne rendrait son départ effectif que le 12 février", toujours selon l'AFP. Résultat : les deux tiers du conseil d'administration ont démissionné. Et un administrateur provisoire a donc été nommé.
"Faudra-t-il attendre septembre pour qu'une nouvelle équipe soit mise en place ? Pour apaiser les tensions dans notre université ? Pour se tourner enfin vers l'avenir ? Les personnels n'en peuvent plus. Il faut revenir à une situation apaisée et leur donner des perspectives", ont exhorté lundi 1er février, les représentants du syndicat majoritaire des enseignants, personnels administratifs et chercheurs (SNPTES).