Gaël Perdriau a tenu bon, impassible malgré un climat d'extrêmes tensions, lors du conseil municipal de Saint-Etienne ce lundi 26 septembre.
Il y aura eu des échanges très vifs, un climat houleux, deux suspensions de séance et le départ d'une partie de l'opposition, mais le conseil municipal se sera, malgré tout, déroulé selon l'ordre du jour, ce lundi 26 septembre.
Durant près de deux heures, en début de séance, puis à nouveau en fin de séance, les élus d'oppositions auront tout tenté pour acculer le maire à la démission. A chaque fois, leurs charges sont incessantes, mais à chaque fois, le maire tient le cap. Il est fatigué, sombre, mais reste impassible.
Retrouvez ci-dessous les temps forts de ce conseil municipal, suivi en direct par nos équipes :
19H45 : Fin du conseil municipal.
19H30 : Le groupe d'opposition Le temps de l'écologie demande la parole, pour réclamer que le maire soit suspendu de ses fonctions. Une nouvelle fois... En vain.
19H10 : "Ne vous énervez pas comme ça, vous êtes surexcitée", lâche le maire, tentant de rester impassible, à une élue d’opposition qui le questionne sur ses propos présumés relatés dans des enregistrements de Mediapart. Le public réagit entre applaudissements et huées aux diverses invectives.
19H05: L'élu d'opposition Pierrick Courbon pointe un manque de transparence dans la composition du cabinet du maire, et l’interroge plus précisément son directeur de cabinet, Pierre Gauttieri. Ce dernier a été licencié suite à son implication dans l'affaire de la sextape. Mais celui qui est connu pour être le mentor politique de Gaël Perdriau est toujours présent à ses côtés : "nous avons constaté qu’il restait en poste au sein de nos murs aujourd’hui, pourquoi ?!"
Réponse du maire : "Je vous renvoie sur ma prise de parole en début de conseil." Mais en début de conseil, Gaël Perdriau s’était borné à indiquer que son directeur de cabinet était licencié pour « perte de confiance ». Ce dernier, qui a reconnu partiellement sa participation au chantage politique révélé par Mediapart, bénéficie, grâce à ce motif de licenciement, d’un temps de préavis lui permettant de poursuivre temporairement ses activités (NDLR). Le maire n'a donc pas justifié la présence de son ancien directeur de cabinet en mairie.
19H00 : Pierrick Courbon, socialiste et chef de l’opposition, demande une constitution de partie civile de la ville dans le cadre des procédures judiciaires faisant suite à des soupçons de détournements de fonds. Le maire répond que la mairie se conformera à ses obligations, le cas échéant.
18H50 : Depuis le retour des élus d'opposition, l'ambiance s'est immédiatement tendue, retrouvant le climat pesant du début de séance. Le maire, visiblement fatigué et agacé, répond en rejetant les accusations de Mediapart, et rappelle encore la notion de présomption d'innocence : "contrairement à vous, je ne m'érige pas en juge", plaide-t-il.
18H45 : Les élus d'opposition multiplient les questions sur divers aspects des révélations publiées par le site Mediapart. Ils s'intéressent notamment aux subventions présumées détournées pour financer, notamment, la réalisation de la sextape. Le maire rejette les accusations en bloc et refuse de répondre à certaines questions, se retranchant derrière l'enquête judiciaire en cours.
18H35 : Les élus d'oppositions reviennent dans la salle, pour poser leurs questions liées à l'affaire de la vidéo intime. Cette fois, les débats se concentrent sur le fond du dossier, et se tendent fortement entre le maire et ses opposants.
18H30 : Une manifestation réunit près d'un millier de personnes sur la place Jean Jaurès de Saint-Etienne. Au pied de la mairie, les manifestants appellent à la démission du maire. Des pétards sont allumés et lancés en direction des fenêtres où se déroule le conseil municipal.
Un dispositif policier discret, mais important, s'est déployé autour de l'hôtel de ville, alors que les manifestants affluent.
Depuis la salle du conseil municipal, on entend des manifestants scander des slogans appelants le maire à la démission.
De 16H30 à 18H30 : Le conseil municipal suit l'ordre du jour initial dans un calme presque surprenant, après le chaos des deux premières heures de la séance. Les questions insistantes autour de l'affaire de la sextape ont cessé, et pour cause : les principaux groupes d'opposition ont quitté la séance, refusant d'y participer.
Gaël Perdriau se montre particulièrement sombre et ne peut cacher des traits tirés, mais il tient le cap. Accusé de toutes parts depuis les premières révélations de chantage à la sextape contre un membre de son équipe municipale, il nie tout en bloc, et appel au respect de la présomption d'innocence.
Le début du conseil municipal à néanmoins été marqué par des appels à la démission, des questions sans réponses, et des invectives face auxquelles le maire est resté imperturbable.
16H10 : Le public, qui se concentre dans un espace limité à 50 personnes, semble majoritairement hostile au maire de Saint-Etienne. Une dizaine de personnes montre néanmoins son soutien à Gaël Perdriau. Lors des suspensions, certains citoyens échangent et s’opposent radicalement, tandis que durant les séances, des invectives contre le maire se font entendre, auxquelles répondent les soutiens du maire.
15H54 : L'opposition quitte le conseil municipal. La situation est très tendue. Malgré les multiples demandes de démission, Gaël Perdriau s'estime encore en mesure de présider le conseil municipal de Saint-Etienne. "Remettre en cause ma légitimité, c'est remettre en cause la présomption d'innocence" estime-t-il. Le conseil municipal de Saint-Etienne se déroule devant une salle à moitié vide. Une partie de l'opposition a décidé de refuser de participer aux débats jugeant Gaël Perdriau illégitime.
15H40 : Gaël Perdriau ne souhaite plus répondre aux questions et demande d'avancer dans l'ordre du jour. L'opposition se relaie pour demander des suspensions de séances. Un jeu de dupe semble se jouer; où chacun s'accuse de perturber le bon fonctionnement de la vie municipale. Dans l'impossibilité de mener les débats souhaités de parts et d'autres, l'opposition demande à nouveau une suspension de séance.
15H25 : LA SEANCE EST A NOUVEAU SUSPENDUE 5 MINUTES
15H12 : le maire souhaite que le temps de "questions-réponses" sur l'affaire de la sextape soit décalé à la fin de la séance (donc tardivement dans la soirée). Les élus d'opposition refusent, arguant qu'il s'était engagé à répondre à leurs questions dès le début de la séance. Confronté à une impasse, Isabelle Denestre demande une suspension de séance. Le maire l'accorde, conformément à ses obligations, pour 5 minutes.
15H12 : LA SEANCE EST SUSPENDUE 5 MINUTES
15H10 : Gaël Perdriau met fin au débat préliminaire sur l'affaire et souhaite reprendre l'ordre du jour de la séance. Des élus, dont Isabelle Denestre, présidente du groupe Saint Etienne Demain (Opposition de gauche), contestent ce choix, et demandent à pouvoir bénéficier d'un échange de questions-réponses sur le sujet de la vidéo. "Je pense que les stéphanoises et les stéphanois ne sont pas très intéressés par ces affaires", répond Gaël Perdriau. Le public réagit immédiatement en marquant son intérêt, invectivant et huant le maire.
15H05 : le conseiller municipal LR Lionel Boucher prend la parole. Membre de la majorité, il ne suit pourtant pas le choix de ses collègues de poursuivre le conseil municipal. Il se fait le porte parole de Gilles Artigues, qui "est toujours en état de choc", et qui "mérite le respect". "Nous ne sommes qu'une poignée à oser vous le dire, car nous savons vos méthodes, mais il en va de notre honneur : j'en appelle donc à mes collègues, car cette situation ne peut plus durer. Vous ne pouvez plus sortir de votre ville, est-ce tenable ? Je ne vois qu'une issue, c'est la démission. (...) Monsieur Perdriau : PARTEZ !" Les applaudissements du public fusent.
15H : Le groupe communiste, représenté par le conseiller Michel Nebout, annonce qu'il ne siègera pas à cette séance, dans le contexte actuel qui confine à "la tragédie démocratique". Il est largement applaudi par le public.
14H53 : "Les conditions ne sont pas réunies pour débattre sereinement, nous vous demandons donc d’ajourner la séance. Vous devez renoncer à votre mandat, toute autre attitude serait un affront pour la république, les stéphanois, la ville", accuse Pierrick Courbon, socialiste, chef de l’opposition.
14H50 : Pierrick Courbon, socialiste et chef de l’opposition, prend la parole : il évoque "les explications dues aux stéphanoises et stéphanois, nombreux à se poser des questions, choqués par ce qu’ils ont lu et entendu", et regrette la défiance qui alimente la perception du "tous pourris". "Les stéphanois seront surpris d'apprendre que votre directeur de cabinet est toujours dans l'enceinte de la mairie", ajoute-t-il, ce dernier étant licencié pour "perte de confiance", un motif qui permet de prolonger son activité avant son départ.
14H45 : La majorité municipale indique ne pas souhaiter prendre position sur cette affaire : "le conseil municipal n'est pas l'antichambre de la justice", explique Nora Berroukeche, conseillère municipale de la majorité.
14H40 : Dans une déclaration préliminaire, Gaël Perdriau nie avoir vu la vidéo, et avoir exercé un chantage. Il demande le respect de la présomption d'innocence. Il indique avoir pris un avocat, et souligne qu'il le règlera "avec [ses] deniers personnels."
""Je ne suis pas à l’initiative d’une telle entreprise, je n’ai jamais vu cette vidéo, et je n’ai jamais détourné le moindre euro d’une collectivité ! Cette histoire savamment orchestrée, vise à me détruire ! " Le maire dénonce par ailleurs "les pressions morales, les insultes, le lynchage politique et médiatique d'une certaine presse".
14H35 : Arrivée de Gaël Perdriau
14h30 : Les élus entrent dans la salle du conseil municipal. Gaël Perdriau devrait ouvrir les débats en s'exprimant sur l'affaire de la sextape, puis les élus d'opposition devraient prendre la parole successivement.
14H15 : Le conseil municipal doit débuter à 14h30. Dans la salle, de nombreux journalistes se sont installés, et tous les sièges du public sont occupés. Autour de la mairie, un important dispositif policier est déployé.
14H : La mairie est fermée et les entrées sont filtrées. Une première manifestation se fait entendre, mais sans lien avec l'affaire politique en cours. Il s'agit de celle d'agents municipaux qui défendent, notamment, leur pouvoir d'achat.
Ce matin : avant la tenue du conseil municipal, le maire de Saint-Étienne s'est exprimé brièvement auprès de la presse locale. Il
a assuré que les conseillers municipaux pourront s'exprimer « sur cette triste affaire » dès le début de la séance, « pour que chacun puisse s'exprimer. »Il a également indiqué que son directeur de cabinet, Pierre Gauttieri, sera reçu cette semaine pour un entretien après avoir reçu sa lettre de licenciement « pour perte de confiance ».
France 3 vous propose de suivre le déroulement du premier conseil municipal de Saint-Etienne depuis les premières révélations du site Mediapart. L'affaire mettant en cause le maire de Saint-Etienne et plusieurs de ses proches, a débuté le 26 août 2022. Depuis, les appels à la démission se multiplient de toutes parts.