Passionné d’histoire et de reconstitutions de tournois, Rudolf Harywald s’est lancé, il y a 3 ans, dans le métier d’armurier. Autodidacte, il travaille aujourd’hui pour des clients aux quatre coins du monde.
Parce qu’il ne trouvait aucun artisan pouvant réaliser une paire de gantelets, Rudolf Harywald s’est dit qu’on était jamais mieux servi que par soi-même et a décidé de les confectionner. C’est ainsi que ce passionné d’histoire est devenu armurier en 2015.
Dans son atelier de Châtelneuf, le jeune homme reproduit des pièces à l’identique de celles portées au Moyen Âge. Pas question de s’aventurer dans des approximations historiques : les reproductions doivent être fidèles à celles de l'époque à une dizaine d’années près. A partir de moulages réalisés sur ses clients, l’artisan martèle l’acier afin de trouver le galbe le plus harmonieux possible et s’adaptant au centimètre près à la morphologie du futur chevalier. Rudolf Harywald travaille pour des passionnés d’arts martiaux historiques ou autres inconditionnels de reconstitutions. Il participe lui-même à des rassemblements du genre.
Le centre historique médieval d’Azincourt dans le Pas-de-Calais vient de lui passer une commande. Pour réaliser ses armures, Rudolf s’appuie sur des photographies ou peintures exposées dans les musées. Il créé ensuite les patrons. Une panoplie complète coûte environ 6.000 euros. L’armurier souhaite, par le biais de son travail, « laisser une trace de son passage ». Ils ne sont que 4 professionnels en France à travailler la tôle pour en faire des armures. Un secteur de niche pour satisfaire des passionnés : le carnet de commandes de Rudolf est rempli jusqu’en 2019.