A Saint-Etienne dans la Loire, l'artiste The Architect a sorti début mars un clip de son deuxième album ‘’Une plage sur la Lune’’. Un univers sonore et visuel qui embarque le public, en apesanteur, dans un monde feutré.
Des références extraites du cinéma, des mots choisis, pesés et une musicalité qui plongent le public dans un univers feutré et entraînant…''Une plage sur la lune'', le deuxième album du DJ et producteur stéphanois The Architect invite au voyage, à la réflexion dans un lieu imaginaire ou pas.
''Le disque amène les gens à être contemplatifs, à réfléchir sur le temps qui passe, le possible et l’impossible'', explique Thomas, alias The Architect.
C’est un album introspectif sorti en juin dernier, lors du déconfinement. Un album, que The Architect, veut à la fois casanier et ouvert sur le monde.
Les titres sont teintés de hip-hop, son univers de base, mais aussi de funk, soul, jazz et de musique orientale. Le tout avec des scratches subtils !
De prestigieuses collaborations internationales dans cet album
The Architect jongle avec les styles, les entremêle avec fluidité.
Dans le titre ''Run'' qui a fait le buzz, on retrouve le flow de la rappeuse américaine Rêverie dans une ambiance afro electro.
On découvre la signature d'autres rappeurs américains comme Aaron Cohen et Chip Fu de New York, Johaz de Los Angeles mais aussi des Mcs Anglais, avec Fliptrix et Killa P.
Sans oublier les membres de son collectif, L’Entourloop : Troy Berkley, originaire des Bermudes, les Stéphanois N’Zeng à la trompette, issu du Peuple de l’Herbe et DJ O’Legg, du groupe Cinquième Kolonne. On retrouve également des collaborations avec d'autres producteurs qui ajoutent leurs touches à l'album comme le Grec Kill Emil, qu’il a rencontré à Athènes, les Lillois Ours Samplus. ''J’avais envie que l’on soit tous ensemble sur l’album'', avance-t-il.
Le tout a donné naissance à quinze titres et notamment un clip sorti ce vendredi 12 mars.
Les vinyles, son instrument de travail
Des vinyles, The Architect en écoute pendant des heures et des heures. Que ce soit chez lui ou chez son disquaire Jérôme Cortial, devenu au fil du temps, un fidèle complice. Du sur-mesure…car à force, Jérôme connaît les goûts de Thomas et ses attentes. C’est lui qui l’a poussé, il y a quelques années à élargir son univers.
''Au départ j’étais timide. Je ne cherchais que des disques hip hop des années 90- 2000. Je pratiquais le scratch, je voulais pousser ça. J’étais un peu buté. Souvent Jérôme m’invitait à regarder les autres bacs. J’avais des a priori sur des chanteurs comme Léo Ferré ou encore Johnny Halliday. Pour moi c’était cliché, ringard ou gnan-gnan….Jérôme m’invitait à écouter l’arrangement, la batterie etc. Ça apprend l’humilité''.
Au fur et à mesure, The Architect s’est ouvert sans laisser de côté le hip-hop qu’il aime tant.
Qu’importe le style musical, qu’importe le contenu. Il est à la recherche du beat, de la phrase… jusqu’à trouver un disque qu’il pourrait sampler.
''Je cherche des breaks, c’est-à-dire des extraits de batterie solo, qui sont très recherchés. Je cherche aussi des lignes de basse, une guitare, une cocotte, une voix, du blues…Tout peut m’interloquer…même des disques sur comment faire pousser des plantes''.
Des disques peu connus voire surannés deviennent aux yeux de The Architect des pépites qui lui permettent de composer et créer une mise en scène aboutie.
Le 2e album…sept ans après le premier
En 2013, The Architect sort Foundations. Avec ''une plage sur la lune'', on est loin des fondations. Entre temps, le DJ a fait de nombreux concerts, des tournées à travers le monde, en Amérique Latine, en Inde, en Europe de l’Est.
''Ce deuxième album c’est pour résumer toutes ces années, les voyages, les rencontres, les disques que j’ai croisés sur ma route et ma vie un peu plus personnelle''. L'album transporte le mélomane, le fait voyager.
''Jacqueline''…un hommage à toutes les grands-mères
'' Jacqueline est un morceau qui me tenait beaucoup à cœur. A la base il ne devait pas être sur l’album. Le morceau est inchangé depuis sa création. On a décidé de le clipper avec deux réalisateurs stéphanois, Mathieu Santa Cruz et Ramataupia. Le clip est magnifique. Jacqueline c’est le prénom de ma grand-mère. Je voulais lui rendre hommage. Le clip parle de toutes nos grands-mères''. Avec ce clip, The Architect a voulu aborder un sujet qui lui tenait à cœur. Celui de la mémoire et de sa fragilité. Il met en image la manière avec laquelle un esprit tourmenté peut briser le fil de sa mémoire et combler les lacunes avec des souvenirs fictifs.
Le #clip de Jacqueline est dispo, je suis très fier de le partager avec vous !
— The Architect (@TheArchitect_fr) March 12, 2021
Cette vidéo me tient à coeur et j'espère qu'elle vous plaira ? Merci Mat Santa Cruz pour la réal, @ramataupia pour la post-prod et toutes les personnes qui ont contribué ✨ https://t.co/1JcpUAklyX
Vivement la reprise culturelle !
Comme bon nombre d’artistes, The Architect a hâte de reprendre les concerts, les tournées et partager des moments avec le public.
En attendant, il proposera prochainement un mix sur le web avec uniquement des 45 tours. Un mix qui retrace dans les grandes lignes l’histoire de l’Amérique latine.
Il devrait également sortir un EP qu’il a réalisé avec un jeune beatmaker dans un style Lo-Fi ...
Et bien d'autres projets sont en cours...