Le cardinal Barbarin est mis hors de cause par la justice dans une nouvelle affaire où il était accusé par un haut fonctionnaire de "non dénonciation d'agressions sexuelles". Le procureur de Lyon estime qu'il n'a pas entravé l'action de la justice mais encouragé la victime à porter plainte.
Une seconde enquête ouverte en 2016 aux dépens du cardinal Philippe Barbarin, pour non-dénonciation d'agressions sexuelles d'un prêtre, a été classée sans suite comme la première, s'est félicité mardi le diocèse de Lyon.
Cette seconde enquête avait été ouverte après une plainte déposée en février 2016 par un haut responsable du ministère de l'Intérieur. Le 1er août 2016, le parquet avait classé sans suite une première enquête visant le cardinal pour des faits similaires en marge de l'affaire du père Bernard Preynat, un autre prêtre du diocèse soupçonné d'agressions sexuelles.
Dans les deux cas, "il a été reconnu que l'archevêque de Lyon n'avait pas eu l'intention d'entraver l'action de la justice", souligne le communiqué du diocèse, ajoutant que "le cardinal Barbarin se félicite que l'autorité judiciaire ait apporté un peu de vérité et de paix après des polémiques passionnelles et parfois diffamatoires".
Le 23 mai dernier, des victimes du père Preynat ont annoncé qu'ils avaient cité à comparaître Mgr Barbarin et six autres personnes devant
le tribunal correctionnel de Lyon, pour ne pas avoir dénoncé à la justice les faits reprochés au prêtre. Le diocèse de Lyon avait alors déploré "un acharnement qui se trompe de cible" et regretté "qu'une nouvelle action de justice ait été préférée à un dialogue,pourtant plusieurs fois proposé par les autorités diocésaines" à l'association de victimes La Parole Libérée, qui porte ce nouveau recours après avoir révélé les abus du père Preynat.
Une première audience est prévue le 19 septembre dans ce volet.