Comme elle, les autres manifestants, "venus de toute la région et même de Bourgogne Franche-Comté", ont répondu à "l'Appel du Mézenc", coorganisé par plusieurs collectifs et associations, dont Nuit Debout 43, RESF 43, la Cimade ou encore la Ligue des droits de l'Homme.
Les conditions climatiques difficiles -vent, froid et bruine- n'ont en rien entamé la détermination des manifestants qui, par petits groupes, dès la fin de matinée, ont commencé l'ascension du Mont Mézenc dont le sommet culmine à 1.753 mètres d'altitude. Juste avant, la marche avait été précédée d'un "pique-nique fraternel" et devait être suivie d'une "assemblée conviviale" où plusieurs prises de parole étaient prévues, selon Mme Chevalier.
Choix d'un lieu symbolique
"Il nous a semblé d'autant plus important d'investir ce sommet, que le Mont Mézenc domine le plateau du même nom où, durant l'Occupation, en offrant asile et protection à des Juifs en proie aux persécutions, de nombreux habitants s'illustrèrent", peut-on lire sur la page Facebook de "L'Appel du Mézenc".
L'appel souligne que "tout un village" de la région (ndlr: Le Chambon-sur-Lignon, dont la mère de Mr Wauquiez est maire) s'est vu décerner le titre de "Juste parmi les Nations" pour avoir protégé des Juifs pendant la guerre.
Le 16 septembre, Laurent Wauquiez avait lancé une "pétition" pour dire "non à la création de "jungles" sur l'ensemble du territoire national", après la décision du gouvernement de répartir les migrants de Calais dans des centres en France. Il avait appelé les maires d'Auvergne-Rhône-Alpes à s'opposer à leur accueil.
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2000 militants souhaitent la bienvenue aux migrants