L'hebdomadaire Le Point publie son classement annuel des hôpitaux français jeudi 21 août. L'hôpital Michallon de La Tronche-Grenoble (Isère) arrive en 12e place et reste ainsi parmi "la crème de la crème", commente l'un des auteurs de l'enquête. Côté clinique, Médipole et Belledonne sont 14e et 31e.
Le CHU de Grenoble arrive en 12e position dans la 17e édition du palmarès des 50 meilleurs hôpitaux publics étudiés pour la qualité de leurs spécialités médicales ou chirurgicales, qui est publié jeudi 21 août par l'hebdomadaire Le Point.
Un résultat légèrement inférieur à celui obtenu par l'hôpital Michallon en 2013. L'année dernière, il occupait la 10e place du classement. L'établissement revient en fait à son positionnement de 2012 et reste à une bonne place, puisque 300 hôpitaux sont évalués. Et ce n'est pas mal du tout.
"On évalue la crème de la crème, commente François Malye, co-auteur de l'enquête du Point. Souligner une perte de deux places au classement, c'est grossir le trait. Il faut plutôt s'interroger sur ceux qui ne sont pas dans les 50 premières places."
Même analyse à propos d'un autre résultat qui pourrait paraître alarmant : le CHU de Grenoble est le dernier classé (40e) dans le domaine des maladies hormonales, mais avec une note de 15.29/20, et pas moins de 644 établissements ont été évalué pour ce classement thématique.
Côté cliniques, le Médipole de Savoie (Challes-les-Eaux) arrive 14e sur 50, en progression. La clinique Belledonne de Saint-Martin-d'Hères reste également dans le top 50, à la 31e place (en baisse). Le classement est dominé par le centre hospitalier privé Saint-Grégoire (Ille-et-Vilaine), suivi par le centre hospitalier privé Saint-Martin à Caen (Basse-Normandie).
Lille et Toulouse échangent leurs places sur le podium
Pour figurer au classement final du palmarès des hôpitaux, un établissement doit fournir un service médical et chirurgical complet. Les établissements de soins spécialisés en sont donc écartés, mais apparaissent dans les classements sur la prise en charge des cancers ou des maladies infantiles.
Les CHU de Toulouse (1er) et Lille (2e) arrivent à nouveau en haut du tableau général. Depuis plusieurs années déjà, ces deux établissements caracolent en tête du Palmarès, complété par un classement des 50 meilleures cliniques privées. Mais l'an dernier Lille était classé 1er et Toulouse 2e.
Suivent les CHU de Bordeaux (3e), les hôpitaux universitaires de Strasbourg (4e), le CHU de Tours (5e, en hausse), le CHU de Montpellier (6e), le CHU de Nantes (qui passe de la 5e à la 7e place), le CHU de Rouen (8e, en hausse), le CHU de Rennes (9e) et l'Hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris (10e, en baisse). Le Centre hospitalier (CH) du Mans fait pour la première fois son entrée dans ce palmarès à la 50e place.
Des classements thématiques couvrent par ailleurs, comme l'an dernier, un large éventail de soins (cancers, accidents vasculaires cérébraux-AVC, chirurgie de l'oeil - cataracte, myopie, rétine -, chirurgie de l'obésité, des artères, de la colonne vertébrale, urgences traumatologiques, traumatologie de la face, pédiatrie, pneumologie, maladies infectieuses...). A ceux-ci est venu s'ajouter cette année la chirurgie de la face.
Trop de psychiatres en Rhône-Alpes ?
Pour la première fois, Le Point a établi un classement des quelque 400 établissements recevant des personnes souffrant de troubles mentaux.
L'hôpital Sainte-Anne à Paris arrive en tête du palmarès des 50 meilleurs hôpitaux pour le traitement des dépressions devant les hôpitaux de Saint-Maurice (Val-de-Marne) et l'hôpital spécialisé Gérard-Marchant à Toulouse. Pour le traitement de la schizophrénie, c'est le CHU de Montpellier qui arrive en 1ère position devant les Hôpitaux de Saint-Maurice.
Dans un article d'accompagnement, François Malye et Jérôme Vincent, les deux auteurs du dossier, soulignent que la France a l'un des taux de suicides les plus élevés au monde alors qu'elle est l'un des pays "les mieux dotés" en densité de lits et en psychiatres par habitant.
Mais relèvent-ils, "ces moyens sont mal répartis sur le territoire, à commencer par les professionnels, les psychiatres se concentrant dans les zones les plus riches en Ile-de-France ou en Rhône-Alpes", alors qu'il en manque 800 dans "des territoires peu attrayants".
Parmi les autres surprises, ils notent qu'il vaut mieux ne pas trop souffrir de troubles mentaux dans la Meuse où la préfecture a délivré en 2012, en proportion de sa population, 28 fois plus de décisions d'hospitalisations sans consentement que dans celui de la Haute-Marne.
Les durées d'hospitalisation sont également très variables selon les établissements : pour une dépression, elles peuvent atteindre 126 jours en moyenne au centre hospitalier spécialisé d'Ainay-le-Château (Allier) alors que la moyenne nationale est de 40 jours.