Des agents de la SNCF ont fait valoir leur droit de retrait jusqu'à ce mardi matin. En cause, la multiplication des agressions de contrôleurs ces dernières semaines. L'Intersyndicale souhaite continuer à négocier avec la direction.
Cela fait bien une semaine que le trafic est perturbé, dans le secteur de Chambéry, Grenoble, Valence et Annecy. Des TER retardés, supprimés, parfois remplacés par des cars. En gare, les usagers ne cachent pas leur mécontentement.
De son côté de l'Intersydicale CGT-UNSA-Cfdt-Sud Rail de Chambéry dénonce le manque d'effectif et des conditions de travail dégradées. "Il manque plus de 40 contrôleurs sur la région", affirme Bernard Tournier, syndicaliste, avant de désigner la direction comme responsable de la situation.
Des agents de la SNCF ont fait valoir leur droit de retrait, différent du droit de grève. En effet, le droit s'applique en cas de danger grave et imminent qui menace la vie ou la santé du salarié. Il lui permet d'arrêter le travail, sans suspension de salaire. Le mardi 16 décembre, un contrôleur officiant dans un TER Lyon-Annecy se faisait menacer par une arme (factice). Ce qui porte à 6 le nombre d'agressions en 15 jours.
Selon les cheminots, la direction avait promis la mise en place de deux contrôleurs sur une liste de trains établie comme "à risques". Promesse non tenue.
Le mouvement de contestation devrait se prolonger pour une durée indéterminée.
Reportage de Linh-Lan Dao et Frédéric Pasquette