La "petite" route du Chambon reste et demeure une route de secours

L'ouverture de la route du Chambon, reliant de nouveau les Hautes-Alpes à l'Isère, après l'effondrement du tunnel, est vue comme un véritable soulagement pour les habitants de La Grave notamment. Etat des lieux, deux semaines après le retour de la circulation.


Premier bilan après l'ouverture de la route du Chambon, pour relier de nouveau l'Oisans à La GraveDepuis le 24 novembre, l'Isère et les Hautes-Alpes sont de nouveau réunis grâce à l'ouverture d'une "petite route" aménagée sur l'ancienne piste forestière. Depuis l'effondrement du tunnel du Chambon en avril dernier, le trajet jusqu'à La Grave était un vrai calvaire. Et la situation économique de la petite commune des Hautes-Alpes devenait préoccupante. 

Voilà plus de sept mois que les alpinistes isérois ne s'arrêtaient plus dans les auberges de La Grave. Ils se réjouissent désormais de l'ouverture de cette route bis, après un chantier à 6,7 millions d'euros. "C'est un peu comme si l'on avait retrouvé nos voisins et nos habitudes", raconte un alpiniste, attablé dans une auberge de La Grave. Nombreux sont les Isérois curieux qui, depuis le 24 novembre, sont venus tester cet itinéraire à flanc de montagne où le croisement est parfois délicat.


Même étroite, elle est trois fois plus large que l'ancienne piste, où un 4X4 passait tout juste. Les 5 kilomètres entre l'Oisans et La Grave sont enfin praticables et longent la rive gauche du lac du Chambon, face au tunnel.

Mais cet axe reste une solution alternative: car très sinueuse, étroite et à forte pente. La préfecture de l'Isère a même publié un guide de bon usage de la nouvelle RS1091. "C'est une vraie route de montagne, il faut rouler avec prudence", reconnaît le maire de La Grave, Jean-Pierre Sevrez.


En l'empruntant, on comprend mieux pourquoi aucun panneau n'indique son existence dans la vallée. Pour l'automobiliste non averti, la seule voie possible pour relier Grenoble à Briançon passe par Gap. Ce qui est inadmissible pour certains. 

On n'existe plus sur la carte"


Une habitante de La Grave ne décolère pas: "On n'existe plus sur la carte". A cela, le maire de la commune, Jean-Pierre Sevrez, répond que cette route sert de "secours", qu'elle peut "absorber 1.500 véhicules par jour. En période de forte affluence, cela peut monter jusqu'à 10.000 véhicules par jour. Si on indique cet itinéraire, on sera tous bloqué."

Il s'agit de ne pas la surcharger de touristes, en attendant la restauration du tunnel, car elle est loin de résoudre la situation. Il aura fallu quelques mois seulement pour construire la route de secours. Pour la face sud, de l'autre coté du lac, le chantier du grand tunnel sera beaucoup plus long.

Première étape, l'enquête publique qui s'ouvrira le 17 décembre prochain. En attendant, le trait d'union entre les 2 départements est retrouvé.
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