Après une concertation auprès des représentants des éleveurs, des ONG et des élus locaux, et une consultation publique, le plan national sur le loup et les activités d'élevage a été mis en action par le gouvernement. Il prévoit de réguler la cohabitation entre l'animal et l'homme dans notre région.
Le loup continue de s'implanter dans les Alpes. L'Office français de la biodiversité (OFB) observe régulièrement les preuves de sa présence, seul ou en meute. C'est ainsi que l'on recense les « zones de présence permanentes » (ZPP) de ces prédateurs carnassiers.
Dans notre région, quatre nouvelles zones ont été ajoutées récemment: la première se situe dans la vallée de Vénéon en Isère, la seconde dans les Aravis, entre Savoie et Haute-Savoie. et enfin deux autres dans la Drôme, à La Raye et à Roubion-Saou. Enfin, une dernière ZPP a été détectée dans le Var, à Dracénie. Ces observations, résume l'OFB, font passer le total des ZPP à 97 et confirment « une expansion spatiale qui se poursuit », avec un total de 80 meutes constituées.
Les loups en forte augmentation
Le dernier résultat du bilan hivernal, publié en juin dernier, faisait en effet état d'une forte augmentation de la population de loups, atteignant 530 adultes estimés en France contre 430 un an plus tôt. Un chiffre nettement au-delà du seuil de 500 permettant de « résister au risque d'extinction » et qui a entraîné une hausse du nombre d'animaux pouvant être abattus (100 en 2019).
Pour tenter de faire cohabiter les loups et les hommes (et en particulier les éleveurs), le "plan national sur le loup et les activités d'élevage" a été mis en action par le gouvernement, après une concertation et une consultation publique.
Il prévoit notamment un certain nombre d'actions, comme la régulation du nombre de loups, l'observation de leur comportement. L'ensemble étant placé sous la coordination d'un préfêt dédié.
Animal à protéger ou prédateur à éliminer ?
L'année dernière, selon la préfecture, le nombre d'attaques a augmenté de 40 à 50 %. En 2018, 3.674 attaques ont ainsi eu lieu contre plus de 12.500 animaux, principalement des ovins.
En 2021, le loup contrarie donc toujours fortement les éleveurs et... inquiète parfois les populations. Il est aussi défendu par certaines ONG et associations protectrices de l'environnement. C'est une espèce protégée.
En juin 2020, la fondation Droit Animal Ethique & Sciences rappelle que, d'après une étude réalisée par l'entreprise SavantaComRes*, 84 % des Français sont pour une protection stricte des loups et 85% souhaitent que le gouvernement et l’Union européenne financent des équipements de protection pour permettre aux éleveurs de protéger leurs animaux d’élevage.
Et vous ? Qu'en pensez-vous ? Avez-vous peur de cet animal ?
Pensez-vous que le "Plan loup" est la bonne solution pour gérer sa présence ?
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