Pradelles et Saint-Paul-de-Tartas (43) : les écoles vont-elles se regrouper ?

L’Inspection académique de Haute-Loire propose un regroupement pédagogique intercommunal entre les écoles voisines de Saint-Paul-de-Tartas et Pradelles. Mais dans la commune principale, celle de Pradelles, les parents y sont opposés.

« Ce serait une bonne solution à l’échelle du bassin de vie, ça permettrait en outre d’accueillir les enfants de moins de cinq ans, sinon d’ici deux ans les deux écoles risquent bien de fermer », prévient Jean-Williams Semeraro, l’Inspecteur d’Académie de Haute-Loire.

A la rentrée prochaine, il ne devrait y avoir que 9 élèves dans la petite commune de Saint-Paul-de-Tartas, ce serait donc possiblement la fin de la classe unique réouverte en 2010 après une longue bataille menée par des parents et quatre ans de fermeture. A Pradelles, les effectifs resteraient stables mais modestes, 23 élèves répartis dans deux classes. L’Inspection propose donc un regroupement pédagogique "déconcentré" (les petits dans une école, les grands dans l’autre) qui permettrait le maintien des deux écoles voisines et de deux postes d’enseignants.

A Saint-Paul-de-Tartas, cette solution satisfait les parents. Pour la présidente de l’APE (Association des Parents d’Elèves), Christelle Archer, « ça permettra de maintenir les deux écoles et on ne peut pas parler d’éloignement, nous sommes à quelques kilomètres, 4 ou 5 de Pradelles, donc c’est bien pour les deux communes ».


Pas question d’envoyer les enfants à Saint-Paul pour les Pradellains !

Mais à Pradelles, les parents ne l’entendent pas ainsi. Déjà, certains préfèrent scolariser leurs enfants en Lozère, dans la petite ville voisine de Langogne, ce qui a fragilisé l’école de cette commune altiligérienne de 600 habitants. Et pour les autres, c’est l’incompréhension : « étant donné que nous avons des effectifs qui correspondent aux quotas, nous ne comprenons pas que l'on veuille supprimer une de nos deux classes avec ce regroupement déconcentré », explique une mère en colère.

Des banderoles "école en danger, villages morts" ont fleuri devant l’école de ce gros bourg en plein déclin démographique. Les parents sont décidés à ne pas envoyer leurs enfants à Saint-Paul-de-Tartas « pour des raisons personnelles, de confort car les enfants resteraient neuf heures en dehors de chez eux et pour des raisons de sécurité aussi car le carrefour entre la route nationale 88 et la route nationale 102 à la Pierre Plantée est très accidentogène », argumente Stéphanie Guarnaccia, porte-parole des contestataires.

A Saint-Paul, on ne comprend pas bien cette position, « il y a eu une réunion à l’Inspection Académique le 1er mars, tout le monde a priori était pour ce regroupement, nous sommes étonnés de la réaction des Pradellains ». Les intéressés contestent et affirment qu'ils n'ont jamais approuvé ce regroupement "déconcentré".

Une nouvelle fois, l’Inspecteur va aller à la rencontre des parents et des élus des deux communes la semaine prochaine (mercredi 23 mars à 18 heures 30) pour tenter de les convaincre. Mais au final, prévient-il, ce sont les élus avec l’aval des conseils d’écoles qui prendront la décision et qui porteront plus tard la responsabilité de l’éventuelle fermeture de l’une voire des deux écoles rurales…
Les remous de la carte scolaire ont commencé ! C'est en ce moment que se prépare la rentrée de septembre avec le jeu des ouvertures et des fermetures de classes. En Haute-Loire, l'Inspection Académique propose de regrouper les écoles de deux communes rurales voisines, Saint-Paul-de-Tartas et Pradelles, mais les parents de la plus grande des deux communes s'y opposent. Reportage : Gérard Rivollier, Elodie Monnier. Montage : Alexis Cretin. Intervenants : Stéphanie Guarnaccia, représentant les parents de Pradelles et Christelle Archer, présidente de l'Association des Parents d'Elèves de Saint-Paul-de-Tartas.



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