Suite à l'appel de la préfète du Puy-de-Dôme, le 18 décembre, à démanteler les campements sur les ronds-points, des gilets jaunes commencent à brûler leurs cabanes de fortune. Mais tous ne capitulent pas pour autant, puisque certains, comme à Ambert, se réinstallent ... de l'autre côté de la route.
L'appel de la préfète a-t-il été entendu ? Le 19 décembre, dans le Puy-de-Dôme, des cabanes de gilets jaunes commencent en tout cas à tomber. À Ambert ou à Lezoux, même les plus fervents gilets jaunes débarrassent les ronds-points : mais ce n'est que pour mieux continuer le combat, sur un autre site ou même ... de l'autre côté de la route.
À peine 24 heures après le communiqué de la préfecture, plusieurs points de rassemblement de gilets jaunes commençaient à partir en fumée. Et ce sans que les forces de l'ordre n'aient à intervenir. À Lezoux, dans la soirée du mardi 18 décembre, le rond-point près du péage de l'A89 était en cours de démantèlement. Tous le bois était jeté dans un grand feu de joie. Mais les gilets jaunes l'assuraient, s'ils laissent tomber le lieu, ils ne cessent pas la mobilisation : ils se retrouveront ailleurs, sur un autre site de rassemblement.
À la sortie d'Ambert en direction du Puy-en-Velay, les occupants du giratoire de la D906 ont trouvé une autre solution. Après avoir reçu une mise en demeure de quitter les lieux, dans l'après-midi du mardi, ils se sont donné rendez-vous le lendemain matin à l'aube. Objectif : protéger leurs installations face à une éventuelle intervention policière. Mais au petit matin du mercredi 19 décembre, avant même que les forces de l'ordre ne soient présentes, la vingtaine de gilets jaunes réunie a décidé de mettre le feu aux baraquements ... pour traverser la route et tout réinstaller sur un emplacement privé. Ils ont obtenu l'accord du propriétaire pour s'installer sur ce terrain vague, et vont donc pouvoir continuer leurs activités d'occupation. L'incendie de leurs installations a par ailleurs abouti à l'intervention des pompiers, causant un ralentissement de la circulation.
La préfecture avait appelé les manifestants, dans un communiqué publié le 18 décembre, à "cesser leurs actions et d’évacuer, dès aujourd’hui, les sites encore occupés dans le département », soulignant que « la libre circulation est un droit fondamental". "Il faut maintenant revenir à un fonctionnement normal, la vie économique doit pouvoir reprendre son cour, estime la préfète du Puy-de-Dôme, Anne-Gaëlle Baudoin-Clerc, qui précise que pour faire évacuer les ronds-points, tout peut être envisagé, y compris l'usage de la force. Mais il ne s'agit pas de dire que la discussion est close, au contraire, l'ensemble des habitants du département vont être invités à débattre, dans les communes."