Puy-de-Dôme : une luthière à la recherche de nouveaux sons

Sylvie Seuret luthière répare et fabrique violons et violoncelles depuis des décennies. Installée dans le Puy-de-Dôme elle a décidé de varier les plaisirs en travaillant également avec des matériaux recyclés. Intervenants : Sylvie Sauret, luthière ; Lucie Floret-Berryer, créatrice d’objets détournés. ©France 3 Auvergne

La luthière Sylvie Sauret répare et fabrique violons et violoncelles depuis des décennies. Installée dans le Livradois-Forez, elle a décidé de varier les plaisirs en travaillant également avec des matériaux recyclés. Rencontre avec une créatrice d'instruments à cordes de toutes factures.

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Sylvie Sauret est revenue s'installer il y a quelques temps dans la maison de famille à Chaumont-le-Bourg, entre Ambert et Arlanc. Son atelier est un cocon de tranquillité à la saveur de bois. Aujourd’hui, elle se remet à l'ouvrage. Les premiers coups de ciseaux qu’elle donne dans le bloc de bois brut signent les tous débuts d'une nouvelle possibilité musicale. 
 
« [La lutherie,] c'est la recherche du son. Au-delà de toute une technique acquise - essayer de faire l’objet le plus beau par ses courbes, ses volutes, son filet ou ses voûtes – le but, c’est la sonorité, » précise la luthière.
 
C'est une rencontre avec un accordeur de piano qui l'incite très tôt à s'orienter vers la lutherie. Dans les années 1970, elle entre en formation dans une école vosgienne. S'ensuit un tour de France afin d'engranger de l'expérience. En espérant, à chaque fois, faire résonner le bois et les cordes de la manière espérée au moment de la livraison.
 
« Des fois c'est moins bon, surtout quand on commence : le premier violon, il n’est jamais terrible. La première fois qu’on met l’instrument dans les mains d’un musicien, c’est comme le trac d’un comédien qui entre sur scène ».

De veilles boîtes transformées en instruments

Depuis quelques mois, la luthière s'est diversifiée. Elle développe en parallèle une production plus ludique, qui laisse un peu de part à l'improvisation. Elle sollicite régulièrement des donateurs, comme Lucie Floret-Berryer, fabricante de meubles en matériaux recyclés.


« Je trouve ça génial, commente l’intéressée. Elle a une telle science de la lutherie que je savais qu’elle ne pouvait faire que de jolis sons avec des vieilles boîtes. Ce sont de vrais beaux sons. »
 
« Le plaisir, c’est la recherche, explique Sylvie Sauret. Au cours d’un atelier pour enfants, je suis partie d’une boîte à thé pour faire un petit instrument. À partir de là, je me suis penchée sur d’autres objets, d’autres types de matériaux ».
 
C'est ainsi que sont nés des instruments uniques : le « bidoncelle », le « violion » et le « violon irlandais » fabriqué à partir d’une boîte de whisky. À découvrir sur place ou à emporter.

 

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