Trouver une place en crèche ou une assistante maternelle est souvent un parcours du combattant. Alors, pour soulager leurs salariés de cette corvée, des entreprises du bassin d’Ambert (Puy-de-Dôme) ont décidé de prendre les choses en main. Elles viennent de créer leur propre crèche. Un véritable atout qu’elles peuvent mettre en avant lorsqu’elles doivent recruter.
Pendant que ces enfants font des bulles, des jeux ou un petit somme bien mérité, leurs parents peuvent travailler sereinement. Et c’est bien pour cela que le club d’entreprises d’Ambert (Puy-de-Dôme) “Travailler et Vivre en Livradois Forez” a fondé la crèche “Les p’tits artistes”. Elle vient combler un manque qui commençait à devenir problématique. Marie-Alice Auchet, animatrice du club d’entreprises, raconte. « Cette idée est vraiment née d’un constat qu’ont fait les ressources humaines des entreprises du club. Il y avait un atout sur le territoire, quelques années auparavant, un atout qu’on ne pouvait plus mettre en avant lors des recrutements. Il y avait de moins en moins de places en crèche et de plus en plus de refus. L’offre de garde d’enfants individuelle par les assistantes maternelles était déclinante, et ce, malgré les campagnes de communication sur le sujet. Ces deux facteurs nous ont incités à nous emparer de ce sujet. »
Être attractif
Une fois le principe posé, il a fallu trouver un lieu, confier la structure à un gestionnaire spécialisé dans la petite enfance puis embaucher des salariés : trois aujourd’hui, bientôt quatre. Une démarche qui a un coût, mais qui, selon ses promoteurs, vaut largement la peine selon Régis Turc, directeur de l'association Groupe Objectif. « Là, on est en direct avec les chefs d’entreprise qui veulent être attractifs et recruter des salariés, que ces salariés restent et donc qu’ils se sentent bien. L’entreprise met de l’argent sur la table pour avoir des places réservées à la crèche. »
Proposer des avantages
Dans ce territoire du Livradois Forez où le recrutement est parfois difficile, la crèche c’est un argument qui peut peser lourd. Comme ses homologues du secteur, David Claustre, chef d’entreprise, sait que pour faire venir des candidats d’autres régions, proposer une solution de garde pour les enfants, un logement ou un emploi pour le conjoint, cela peut être déterminant. « Aujourd’hui, on était sur une base de travail aux 35 heures, mais demain, on parle de la semaine de quatre jours, de la marque employeur, de l’attractivité, de draguer un peu les collaborateurs pour qu’ils viennent chez nous plutôt qu’ailleurs. Proposer des solutions sociales intéressantes, c’est un réel atout. » Une dizaine d’entreprises se sont pour l’instant engagées sur ce projet de crèche. La structure, qui peut accueillir aujourd’hui sept enfants, va demander un nouvel agrément pour pouvoir passer à douze.