Le budget participatif de la ville de Clermont-Ferrand sera reconduit en janvier 2021

Ce mercredi 16 décembre, en conseil municipal, les élus de Clermont-Ferrand ont voté pour le renouvellement du budget participatif. Dès janvier 2021, les Clermontois pourront proposer puis voter pour des projets qui seront financés par la municipalité, afin d’améliorer leur cadre de vie.

Lancé en 2018 à Clermont-Ferrand, le budget participatif permet de financer des projets proposés et votés par les citoyens. Lors de la première édition, 32 projets Clermontois ont été retenus et devraient tous être mis en œuvre d’ici début 2021.
L’adjoint au maire Charles Dubreuil, en charge de l’innovation démocratique, a présenté au conseil municipal du mercredi 16 décembre le bilan du premier budget participatif et ses ambitions pour 2021.

De nouveaux projets à présenter dès janvier prochain

Dès le 15 janvier, tous les Clermontois à partir de 11 ans pourront proposer des projets à la ville. Via la plateforme clermontparticipatif.fr, les idées pourront être déposées puis seront débattues. Les meilleures seront financées et mises en place par les services municipaux.
Comme pour la précédente édition, 5% du budget d’investissement de la ville seront consacrés au budget participatif, soit un total d’environ 3 millions d’euros. Aucun projet ne pourra en revanche excéder les 400 000 euros. Pour Charles Dubreuil, les financements s’équilibrent « Entre les projets peu onéreux, comme l’installation de boîtes à livres, et ceux plus ambitieux, comme l’aménagement de la maison du gardien au jardin Lecoq en résidence artistique. »

Toutes les modalités sont présentées dans le nouveau règlement, disponible courant décembre sur le site et voté en conseil municipal ce mercredi 16 décembre.

Du nouveau par rapport à 2018

Le budget participatif se déroulera désormais sur deux ans. Ainsi, les projets déposés en janvier 2021 pourront être mis en place d’ici fin 2022. « Nous avons fait le choix de mener les projets sur deux ans, explique Charles Dubreuil. Entre le dépôt des idées et la réalisation, c’est le bon rythme. »
Ce n’est pas tout ce qui change : « la gouvernance du processus évolue », ajoute l’adjoint au maire. Les élus municipaux seront plus impliqués dans les projets que pour le premier budget participatif, afin d’accompagner les habitants.

De « bonnes surprises » lors de la première édition

Sur les 32 projets adoptés, beaucoup sont orientés vers la solidarité. Camion-douche pour les sans-abris, casiers installés aux Salins pour leur permettre de ranger leurs affaires de façon sécurisée en journée, frigos solidaires dans la rue pour permettre à tous de se servir gratuitement… Les bonnes idées n’ont pas manqué.
Charles Dubreuil est aussi très satisfait de la participation jusqu’à présent : « Nous avons eu de bonnes surprises. » Il explique être parvenu à une certaine mixité sociale et une représentation de tous les quartiers dans les projets. Le budget participatif est vu comme un « outil inclusif ».
Environ 5% des Clermontois ont participé, soit 6 500 personnes. Une minorité certes, mais qui rivalise avec d’autres villes proposant aussi un budget participatif, comme Lille, Grenoble ou Bordeaux. « Nous avons eu une forte mobilisation des jeunes et une belle parité Homme/Femme. Nous avons renouvelé le public qui s’intéresse d’habitude à la politique », se félicite l'adjoint au maire.

Un processus de décision démocratique

Ce processus entre dans une volonté plus globale de démocratie participative portée par Olivier Bianchi. C'était d'ailleurs un de ses axes de campagne lors des élections municipales de 2020. Face à la désertion des urnes et au « désamour du politique », l’objectif est de « réintéresser chacun à la chose publique » explique Charles Dubreuil.
« Notre volonté est de recréer du lien avec les Clermontois, qu’ils participent à la vie de leur ville. » Pour l’adjoint au maire, il s’agit pour les habitants de prendre part aux décisions politiques. Certains citoyens volontaires, les « messagers » sont d’ailleurs impliqués dans tout le processus de décision et de vote des projets.
Cette année, les phases de dépôt des projets et de concertations prendront certainement des formes numériques. Malgré la crise sanitaire, il n’est « pas question d’abandonner ».

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