Depuis lundi 14 juin, les agents de la T2C de Clermont-Ferrand chargés de contrôler les voyageurs sont équipés de caméras piéton. Elles sont utilisées dans les tramways comme dans les bus. Un dispositif mis en place pour lutter contre les incivilités de plus en plus grandissantes sur le réseau.
Depuis lundi 14 juin, à Clermont-Ferrand, les agents contrôleurs de la T2C ont un petit équipement en plus fixé sur la poitrine : une caméra piéton mobile, bien visible, dont l'objectif est de dissuader et identifier les auteurs d'incivilités. Nicolas, agent contrôleur T2C, explique : « Par rapport au début, juste en déclenchant le retour image, on voit que ça peut apaiser certaines situations. Je pense que dans l’avenir, ça va vraiment changer les choses. Je pense que c’est un gros bénéfice pour nous, par rapport aux conflits et par rapport à tout ce que ça peut engendrer, des insultes et des outrages. Cela ne peut être que bien par rapport à notre métier ».
Des incivilités nombreuses
Sur le réseau, les incivilités sont devenues le quotidien de ces agents. Près de 500 faits entre les insultes, les intimidations ou les agressions, ont été recensés, soit plus d'un cas par jour. La caméra est déclenchée par l'agent en cas de conflit. Christophe, responsable sécurité et contrôle T2C, indique : « Cela permet de collecter la preuve. Une preuve indiscutable. Il n’y a pas d’interprétation. On a les images et le son, ce qui permet à la justice ensuite de rendre un jugement en fonction des éléments indiscutables sur les caméras-piétons. L’objectif est avant tout de protéger les agents de contrôle. On a plus en plus de faits d’outrages, de menaces et d’intimidations. Pour essayer de ne pas être verbalisés, certains contrevenants pensent, qu’en haussant le ton, ou en étant verbalement agressifs, on va s’abstenir de verbaliser ».
Un dispositif attendu par les agents
A l'inverse, les voyageurs peuvent aussi demander à ce que la caméra soit activée s'ils le souhaitent. Un usager précise : « Je pense que c’est une très bonne mesure pour les protéger de ce qui peut arriver. Je trouve que ça peut être très utile ». L'usage de cette caméra est encadré par la loi. Seuls deux agents sont habilités à transmettre les images en cas de problèmes. Ce dispositif était très attendu par les agents. Romain Cusco, délégué syndical CGT T2C, souligne : « On a suivi ce qui se faisait ailleurs, dans d’autres réseaux. Les retours sont très positifs. On sent qu’il y a une baisse de l’agressivité. On sent que les contrôles se font de manière apaisante ». L'expérimentation de ce système doit durer 3 ans. En temps normal, près de 400 000 voyageurs font l'objet de contrôles aléatoires de billets.