Une centaine de jeunes étrangers ont manifesté samedi 26 septembre devant la préfecture du Puy-de-Dôme à Clermont-Ferrand. Devenus majeurs il y a peu, ils sont tous dans l'attente d'un titre de séjour régulier. En attendant ils vivent au rythme des récépissés, délivrés par la préfecture.
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A Clermont-Ferrand, une centaine de jeunes sans papiers ont manifesté samedi 26 septembre devant la préfecture du Puy-de-Dôme. Parmi eux, Siaka. Il est arrivé de Côte d'Ivoire en 2017. A 18 ans, ce jeune bachelier ne bénéficie plus de l'aide sociale à l'enfance. Mais sans titre de séjour régulier, sa recherche d'emploi est devenue une véritable épreuve. Siaka Doumbia explique : « Ca nous ferme des portes. On n’a pas droit à un logement, on n’a pas le droit de passer le permis de conduire. On n’a ni le droit d’avoir une voiture ni une maison. Ca nous ferme plein d’opportunités. Si on ne les a pas, ça nous pénalise ».
Aucune stabilité possible
Ils étaient une centaine ce matin mobilisés devant la préfecture. Tous sont suspendus au verdict de l'examen de leur dossier. Même si la plupart d'entre eux travaillent, cette attente empêche toute stabilité. Patrick Ngongang souligne : «
C’est difficile de pouvoir faire des documents pour pouvoir signer un contrat en CDI. Mon patron s’est déplacé plusieurs fois avec moi à la préfecture. Mais il n’a eu aucune réponse favorable par rapport à ma situation. On en a vraiment marre de ce système. Nous sommes en France. On a la volonté de pouvoir travailler ».
Enchaîner les récépissés
En attendant leur titre de séjour, ils enchaînent les récépissés, un document provisoire, et cela pendant parfois des années. Marie Guillerminet, membre du Réseau Education sans Frontières et de la Ligue des Droits de l'Homme, indique : «
Il y en a ici qui vivent avec des récépissés de 3 mois depuis 3 ans, depuis 2017. Ils en sont à leur huitième récépissé. C’est une situation extrêmement insécure pour eux ». Sollicité, le préfet du Puy-de-Dôme devrait recevoir des représentants dans les semaines à venir.