Une partie du millier de salariés de l'ADAPEI , l'Association départementale d'amis et de parents de personnes handicapées mentales du Puy-de-Dôme, sont en grève. lls ont manifesté lundi matin à Clermont-Ferrand contre la complémentaire santé obligatoire qui leur sera imposée en janvier.
Devant le siège départemental de l'association, ils sont près d'une centaine : des éducateurs , des personnels de santé , des administratifs, très remontés contre le choix et le type de prestations que la direction a choisi pour leur nouvelle couverture santé complémentaire, régime obligatoire qui doit être mis en place à compter du 1er janvier 2016, comme le prévoit la loi.
"L'employeur a décidé de façon unilatérale de prendre la couverture de base, qui est un petit peu plus que la CMU. Mais ça va laisser beaucoup de monde sur le bord de la route, parce que une option supplémentaire va coûter énormément cher pour les très bas salaires", dénonce Sylvie Balland, déléguée syndicale CGT. Ce coût supplémentaire est de 300 euros par an, estime Bénédicte Monier, Monitrice-éducatrice à l'institut médico-éducatif de Mozac.
Ce choix d'une garantie de base est assumé par la direction. Selon le président de l'ADAPEI 63, une formule de couverture santé offrant plus de prestations mettrait en danger la santé financière de l'association. "Ce surcoût est de l'ordre, dans nos discussions de base, de 200 000 euros. Et si on augmente, on peut très rapidement passer à 65 000 euros supplémentaires sur une option 1", explique Guy Maillet.
La direction et les syndicats se sont rencontrés à trois reprises au cours de la journée et les négociations avancent... Un accord sur une formule de mutuelle qui offre plus de garantie devrait être trouvé et signé rapidement entre les deux parties.