Bus à Vannes. Usagers et conducteurs unis dans une même colère contre les retards

La grève couvait depuis plusieurs semaines chez les conducteurs de bus de l'agglomération de Vannes. Ces derniers ont cessé le travail, ce lundi 16 décembre, sur le réseau Kicéo. Comme les usagers, ils dénoncent des horaires de passage impossibles à respecter, empêchant parfois de desservir les arrêts programmés. Certains Vannetais s'indignent de voir des enfants attendre leur bus, avec des retards pouvant durer 1h15, et ayant des conséquences sur leur scolarité.

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"Sur 136 conducteurs, 80 sont en grève", annonce François Tabourot, le représentant syndical CFDT du réseau de bus Kicéo, au matin de ce lundi 16 décembre. La grève des chauffeurs de bus perturbe fortement les lignes urbaines 1 à 12, circulant uniquement pendant les heures de pointe et avec une fréquence très réduite. Selon les lignes, entre un tiers et la moitié des passages sont maintenus.

Cette grève est considérée comme rare dans l'agglomération vannetaise. Elle fait suite à plusieurs réunions avec la direction de l'entreprise exploitante, Transdev, qui ont échoué à trouver une issue. Les conducteurs demandent que soient revus les nouveaux horaires et les nouveaux circuits mis en place il y a plusieurs mois. D'après eux, le cadencement et les parcours se révèlent inadaptés.

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Principal objet de la protestation des conducteurs : les retards récurrents dont ils s'estiment eux-mêmes victimes. Un fonctionnement dégradé du transport de passagers liés, selon eux, à une sous-estimation des temps de parcours. Depuis plusieurs mois, ils constatent que les temps de parcours s'allongent, notamment en centre-ville de Vannes, car la circulation y serait devenue trop dense. Par ailleurs, les conducteurs expliquent que la limitation de la vitesse à 30 km dans certaines rues ne permet pas de rattraper les éventuels retards.

Conséquences : une attente parfois interminable avant de monter dans un bus, des retards préjudiciables pour les élèves, des rendez-vous ratés chez le médecin... Aux yeux des usagers, la liste des griefs s'est, elle aussi, allongée. 

Cela impacte tout le monde, aussi bien des enfants qui se rendent au lycée, et qui finissent par subir des exclusions temporaires de leur établissement, à cause de ces retards, et aussi des personnes comme moi, à la recherche d'un emploi, pour qui se rendre à un rendez-vous avec un employeur est une mission.

Amandine Bouteiller

Collectif citoyen des usagers des transports Kicéo

Pour les conducteurs, quand les retards sont trop grands, pas d'autres choix que de "supprimer des passages". "Cela arrive je ne sais pas combien de fois par semaine, et tout cela, c'est du stress", souligne François Tabourot, le représentant CFDT des bus Kicéo. Des conducteurs qui réclament aussi le respect des temps de pause réglementaires.

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