A 3 reprises, en l’espace d’une semaine, des coups de feu ont été tirés dans les quartiers de Flamina et de la Gauthière à Clermont-Ferrand. Un individu est en garde à vue. L’enquête est menée par la police judiciaire.
Depuis quelques jours, la tranquillité des habitants des quartiers populaires de Flamina et de la Gauthière à Clermont-Ferrand est perturbée par une série de coups de feu. Des tirs se sont produits à 3 reprises en l’espace d’une semaine. Il n'y a eu heureusement qu'un blessé léger.
Un individu interpellé
Eric Maillaud, procureur de la République de Clermont-Ferrand, raconte : « Il y a eu des faits il y a une semaine à peu près, dans la nuit du 21 au 22 janvier. Ca s’est passé rue de Flamina. Dans la nuit de dimanche à lundi 25 janvier, aux alentours de 2h du matin, il y a eu plusieurs coups de feu au 5 impasse Verlaine, avec 7 impacts de balle sur la porte de l’immeuble et sur une fenêtre à l’étage. Dans ce cadre, les forces de l’ordre sont intervenues et elles ont interpellé un individu à proximité. Elles ont découvert un fusil à pompe mais l’individu dit que le fusil ne lui appartient pas. Il est par ailleurs hyper connu des services de police et de justice, avec plus d’une quinzaine de mentions à son casier judiciaire, notamment pour trafic de stupéfiants. Il sera déféré cet après-midi devant un juge d’instruction ».
D'autres tirs
De nouveaux tirs ont eu lieu dans la nuit de lundi à mardi 26 janvier. Le procureur de la République explique : « Cette nuit, au même endroit, des coups de feu ont été tiré, mais à l’intérieur de l’immeuble sur la porte d’un appartement. Une balle de petit calibre s’est fichée dans la porte. Une autre a traversé la porte et est venue toucher le tibia d’une des occupantes de l’appartement qui vivait là avec sa mère et son bébé. La personne blessée a l’un des deux tibias éraflé. C’est du petit calibre. La balle a traversé la porte, a perdu de la vitesse et elle est venue légèrement percuter son tibia. La personne a refusé d’aller à l’hôpital. Elle n’a pas déposé plainte ».
Un lien à établir
Pour les enquêteurs, il y aurait a priori un lien entre ces 3 faits de violence. « Les 3 faits seront vraisemblablement joints dans une seule et même information judiciaire. Pour l’instant, pour une question de timing, elle est ouverte sur les seuls faits de la nuit de dimanche à lundi. L’information judiciaire est ouverte pour "violence avec arme, dégradation volontaire par moyen dangereux, mise en danger de la vie d’autrui" » souligne Eric Maillaud.
Peu de témoignages
Mais l’enquête s’annonce difficile. Le procureur de la République de Clermont-Ferrand indique : « L’enquête a été confiée à la Direction territoriale de la police judiciaire, ex-SRPJ, de Clermont-Ferrand. Elle progressera. La difficulté est qu’il s’agit de quartiers bien connus, avec des personnes connues pour le trafic de stupéfiants. Le recueil de témoignages est extrêmement compliqué, la plupart des gens n’ayant aucune envie de s’exprimer, par peur, par indifférence ou par intérêt. On a très peu de témoignages en l’état ». En attendant des avancées de l’enquête, la police est davantage présente dans ce quartier de Clermont-Ferrand. « La BAC (Brigade anti-criminalité. NDLR) est plus présente qu’elle ne l’était auparavant. Mais on ne peut pas mettre un planton toute la nuit et c’est là la difficulté. Les effectifs de police ne permettent pas une surveillance constante » précise Eric Maillaud. Les policiers poursuivent leur enquête.