Son cœur artificiel est encore en phase d'essais cliniques, mais la société Carmat souhaite déjà anticiper la phase de commercialisation. Elle recherche donc un site de production pour ce cœur artificiel, et il pourrait bien se trouver en Auvergne.
Le directeur général adjoint de Carmat a fait le déplacement à Clermont-Ferrand, et certains y voient un signe fort. Le signe d'une implantation très prochaine en Auvergne du site de fabrication de cœurs artificiels en direction de l’Europe et des Etats-Unis. Et son discours permet d’y croire un peu plus encore : "On a des liens très denses avec ViaMéca (Clermont-Ferrand) sur la partie motorisation des pompes et on travaille déjà avec des industriels de Clermont-Ferrand pour les matières plastiques". Alors, pourquoi pas Clermont-ferrand, effectivement, pour implanter cette usine du futur ou sera développée l'automatisation pour fabriquer ce produit de santé du futur, lui aussi ?
Une usine qui devrait débuter son activité d’ici 2 ans et qui permettrait la création de plusieurs centaines d’emplois, notamment des spécialistes de l'électronique, des matériaux et de la micro biologie.
Carmat et son cœur artificiel
La société Carmat ne vous dit peut-être rien, et pourtant, vous avez tous entendu parlé de son produit phare : le coeur artificiel. L’insuffisance cardiaque est une pathologie grave et souvent fatale. Au stade le plus avancé de la maladie, le seul traitement possible est la transplantation cardiaque. Les critères très stricts d’éligibilité à une transplantation et l’inadéquation entre le nombre de cœurs de donneurs disponibles et le nombre de patients nécessitant un traitement entraîne une mortalité importante dans cette population. L'objectif de la société CARMAT est de proposer une alternative crédible à la transplantation aux patients non-éligibles ayant épuisé toutes les autres options thérapeutiques.
Le 18 décembre 2013, un premier cœur artificiel est implanté. Le patient décède le dimanche 2 mars 2014, 74 jours après l'implantation, soit au-delà du critère de 30 jours de survie requis par le protocole clinique approuvé par l'ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé). Suite au décès, l'essai est suspendu pendant l'analyse approfondie des nombreuses données enregistrées durant l'implantation du premier cœur et CARMAT reprend les essais cliniques en juillet 2014.
Une deuxième implantation a lieu le 5 août 2014. Le 19 janvier, on apprend par une déclaration de CARMAT, que le 2e patient (un homme de 68 ans atteint d'insuffisance cardiaque terminale) était sorti de l'hôpital. Il décède le 2 mai 2015 après une survie de 9 mois. Le 8 avril 2015, une 3ème prothèse cardiaque est implantée par l'équipe médico-chirurgicale de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris. Début juin, il a été annoncé que ce 3ème greffé "allait bien". La société en a profité pour annoncer qu'un 4ème patient serait greffé dans les 3 mois suivants.
Une seconde phase, en cas de réussite de la première phase, consisterait en 20 greffes évaluées selon la survie à 6 mois ainsi qu'à des facteurs qualitatifs.