Coronavirus-Covid-19 : Michelin ferme ses usines "pour casser la chaîne de transmission du virus"

Le groupe français de pneumatiques Michelin a décidé d'interrompre la production de ses usines jusqu'au 22 mars au minimum en Espagne, en France et en Italie pour respecter les mesures de confinement dans ces pays. 
 

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Dans les trois pays européens les plus touchés par l'épidémie de coronavirus, le groupe Michelin a décidé de stopper ses activités de production "pour protéger les gens et casser la chaîne de transmission du virus dans le cadre des mesures qui ont été prises en France, en Italie et en Espagne", nous confie la porte-parole de l'entreprise de Clermont-Ferrand. Environ 20 000 salariés sont concernés par ces mesures.

L'arrêt de production sera effectif à partir de mardi matin, en raison du délai nécessaire pour arrêter les usines. La décision a été prise ce week-end. 
 

Seul le site de Bassens reste ouvert en France

En France, cette mesure s’applique à l’ensemble des activités industrielles qui emploient 10 000 personnes, à savoir les sites ou ateliers de Cataroux, Les Gravanches, Le Puy-en-Velay, Roanne, Bourges, Montceau, Cholet, La Roche-sur-Yon, Golbey, Avallon, Montagny, Vannes, Joué-Lès-Tours, Troyes. Le site de Bassens poursuit en revanche son activité en raison d'activités stratégiques, soit la fabrication des élastomères de synthèse exportés vers les usines Michelin du monde entier et qui est indispensable à la poursuite des activités du groupe dans le reste du monde.

Les usines de Michelin seront fermées jusqu'au 22 mars au minimum, mais ces mesures seront évidemment amenées à se prolonger si le pic de l'épidémie n'est pas encore passé. "C'est trop tôt pour dire quand on va reprendre nos activités et pour évaluer les pertes financières de cet arrêt de la production", ajoute le porte-parole du groupe. 
 


Les syndicats en phase avec cette mesure

Du côté des syndicats, cette décision est comprise même si des questions sont en suspens. "Vu le contexte, il fallait faire quelque chose. Peut-être même qu'il aurait fallu le faire avant", confie Jean-Michel Gilles, syndicaliste CGT-Michelin à Clermont-Ferrand. Il ajoute : "Les collègues veulent maintenant savoir comment vont-ils être rémunérés avec ce chômage technique. Un Comité social et économique (CSE) se réunit ce lundi matin sur la question, on en saura plus"
 
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