Coronavirus COVID 19 et rentrée scolaire : un pédiatre du CHU de Clermont-Ferrand répond à nos questions

Après une première fermeture d’un établissement scolaire en Haute-Loire, lié à un cas de coronavirus COVID 19, certains parents d’élèves se posent des questions sur les risques de la rentrée scolaire pour leur enfant. Etienne Merlin, pédiatre au CHU de Clermont-Ferrand, nous répond.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

La rentrée scolaire est arrivée et avec elle beaucoup d’incertitudes liées au coronavirus COVID 19. En Haute-Loire, une école a d’ores et déjà dû fermer ses portes après la découverte d’un cas de coronavirus parmi les élèves. Pour autant, Etienne Merlin, pédiatre et chef du service femme-enfant au CHU de Clermont-Ferrand, ne semble pas inquiété par cette rentrée. Invité du 19/20 de France 3 Auvergne mercredi 2 septembre, il répond à nos questions. 

Les enfants peuvent-ils être malades du coronavirus COVID 19 ?
Etienne Merlin : "Aujourd’hui, on a des données assez claires. Les enfants peuvent être malades mais pas très malades, les cas de COVID sévères sont absolument exceptionnels, et chez les enfants prépubères, de moins de 10 ans en particulier, on peut dire qu’il n’y a pas de danger dû au COVID. Cela concerne les enfants qui vont bien et, pour les enfants qui ont des maladies chroniques courantes comme l’asthme ou les allergies, il n’y a aucun problème, aucun risque de COVID sévère."

Concernant la transmission, en sait-on un peu plus ?
Etienne Merlin : "Oui, les enfants peuvent être porteurs, porteurs asymptomatiques, porteurs symptomatiques, ce que l’on sait c’est qu’ils excrètent du virus, mais pas très longtemps. Ils sont contagieux pendant 2 jours et très rapidement les choses rentrent dans l’ordre."

La France a choisi de rendre le port du masque obligatoire à partir de 11 ans, est-ce-que cela vous paraît être le bon âge pivot ?
Etienne Merlin : "Avant 10 ans, les enfants ne courent pas de risques. Les transmissions dans les écoles maternelles et primaires sont très rares, et dans les situations qui ont pu être étudiées précisément aux Contamines-Montjoie ou dans d’autres pays du monde, il y a très peu d’enfants contaminés par l’un de leurs camarades. La contamination se fait plus souvent des adultes vers les enfants. Il faut bien mettre un seuil, le choix de dire 11 ans ne paraît pas absurde. Plus tôt, cela aurait été, je pense, trop tôt."

Je pense que la rentrée scolaire ne met pas en danger les enfants .

Etienne Merlin, pédiatre au CHU de Clermont-Ferrand


Le port du masque dissimule le mouvement des lèvres et les expressions du visage, cela peut-il entraver le développement de l’enfant ?
Etienne Merlin : "C’est vrai que ce n’est pas l’idéal de discuter avec quelqu’un qui est masqué. On a plus de mal à percevoir les expressions du visage. C’est sûr que pour les professeurs des écoles, j’aurais préféré qu’ils aient une visière transparente. Il reste malgré tout l’environnement familial et d’autres situations où les enfants apprennent quand même les émotions, la communication non-verbale. Ce qui est important c’est qu’en dehors du temps scolaire il y ait des temps sans masque dans la famille."

Le port du masque et le virus suscitent-ils des angoisses chez les enfants ?
Etienne Merlin : "Pour le port du masque je n’ai pas perçu vraiment d’inquiétudes, par contre beaucoup d’inquiétudes pour les parents, pour la santé de leurs enfants et pour d’éventuels adultes fragiles qui pourraient être au contact d’enfants. Je pense que la rentrée scolaire ne met pas en danger les enfants et je ne pense pas que ce soit un facteur de dissémination épidémique."
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité