Le défilé du nouvel an chinois a été maintenu à Clermont-Ferrand malgré la psychose générée par l'épidémie du coronavirus nCov 2019, qui a fait 260 morts en Chine. L'Institut Confucius, organisateur de l'événement, était déterminé à fêter l'entrée dans l'année du rat de métal.
Cette année encore, l’Institut Confucius de Clermont-Ferrand a organisé le traditionnel défilé du nouvel an chinois en centre-ville. Le défilé est parti de la place Delille à 15 heures pour rejoindre la place Jaude vers 16 heures.
Il a été maintenu, contrairement au grand défilé parisien ou bordelais, annulés à cause de l'épidémie de coronavirus nCov 2019, qui a fait à ce jour 260 morts en Chine.
À Paris, la décision a été prise par les associations organisatrices, "qui n'avaient pas le cœur à la fête", selon la maire, Anne Hidalgo. La peur de la psychose et du rejet de la communauté chinoise liés aux préjugés qui peuvent exister vis-à-vis du virus ont également faits pencher la balance en faveur d'une annulation, ont expliqué les participants.
À Clermont-Ferrand, là n'était pas l'état d'esprit de l'organisatrice. "Il n'y avait pas de raison de l'annuler, confie Valérie Bey-Smith, directrice de l'Institut Confucius d'Auvergne.Il nous tenait à coeur que le défilé se fasse de toute façon. Nous avons pris toutes les dispositions nécessaires, notamment sanitaires, auprès de l'ARS, et nous avons été soutenus par la ville et la préfecture."
Les dragons chinois ont été animés par la Troupe Hong Teck Lyon, professionnels de la danse du lion. Les membres de l’association européenne de Mei Hua Zhuang, art martial ancestral inscrit au patrimoine culturel de Chine, ont réalisé plusieurs démonstrations devant plusieurs centaines de personnes.
La foule a vu défiler les dragons chinois dans une ambiance bonne enfant. Les créatures animées ont salué tous les commerces sur leur passage ayant accroché à leur porte un lampion ou un symbole chinois en signe de soutien. Pour Pei Lin, jeune chinoise de la troupe de Mei Hua Zhuang, fêter ce moment était important, malgré tout.
"C'est vrai qu'avec le virus c'est plus triste. À Paris on m'évite en ce moment, mais ici, au contraire on s'approche de moi, c'est plus cool... On devait défiler à Paris, mais ça a été annulé. Je suis contente de pouvoir le fêter ici quand même", sourit la jeune fille.
De nombreuses autres villes en France (Lyon, Rennes...) ont décidé de ne pas annuler les festivités du nouvel an chinois. L'année chinoise du rat de métal a débuté le 25 janvier et se terminera le 11 février 2021 pour passer à l'année du buffle de métal.