Dimanche en Politique en Auvergne : la galère des étudiants précaires

Un quart des étudiants qui déclarent ne pas manger à leur faim, 20% qui vivent en dessous du seuil de pauvreté, 1 sur deux contraint à travailler pour financer ses études. Dimanche en politique fait le point sur leur situation en Auvergne.
 

Société
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Avec une 3ème place au classement 2019-2020 des villes comptant entre 20 000 et 40 000 étudiants, Clermont-Ferrand dans le Puy-de-Dôme fait figure de ville où il fait bon étudier et où la vie serait facile. Pourtant le taux d’étudiants boursiers (38%) y est supérieur à la moyenne nationale (40%). "Ce n’est pas nouveau" explique Mathias Bernard, Président de l’Université Clermont Auvergne "car il n’y a pas de salaire étudiant, forcément la situation économique des étudiants est compliquée mais elle l’est d’autant plus aujourd’hui que l’origine sociale des étudiants s’est diversifiée, ce qui est une très bonne chose ; on peut même dire qu’elle ne s’est pas encore suffisamment diversifiée. L’étudiant d’il y a 30 ou 40 ans était essentiellement issu de familles bourgeoises ou de milieux favorisés qui souvent finançaient les études de leurs enfants. C’est vrai qu’on se retrouve avec des contextes économiques plus compliqués, ce qui rend le problème de la précarité beaucoup plus aigu aujourd’hui qu’il y a 20 ou 30 ans".

Parmi les revendications portées par l’UNEF, la revalorisation des bourses. Pour Anna Mendez, présidente de l’UNEF Auvergne "On voit bien que le système des bourses est défaillant, d’autant plus qu’il est fermé aux étudiants et étudiantes étrangers et étrangères… Ce que  je remarque c’est que quand on additionne logement et alimentation, donc les deux choses directement liées au CROUS, on arrive à 85 % du budget étudiant et le CROUS aujourd’hui est au cœur du mouvement de contestation contre la précarité étudiante… La revendication de L’UNEF, c’est une allocation d’autonomie universelle, c'est-à-dire un revenu pour tous les étudiants, à hauteur du SMIC pour vivre dignement et étudier correctement".

Et pour le syndicat Solidaires Etudiant-e-s, le travail des étudiants est un sujet de préoccupation : "On fait partie d’une union interprofessionnelle donc on peut aussi aiguiller vers les autres syndicats et avoir des contacts. On a des gros problèmes avec des étudiants qui travaillent avec des contrats précaires" comme ceux proposés par les plateformes de livraison de repas en vélo et les entreprises qui imposent un statut d’auto-entrepreneur pour rejoindre l’activité  précise Loris Croce.
 

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