Le premier tour des élections législatives anticipées a occasionné de nombreuses triangulaires. Depuis, certains candidats se sont retirés pour faire barrage au Rassemblement national, d'autres se sont maintenus. Résumé de la situation en Haute-Loire, dans l'Allier, le Cantal et le Puy-de-Dôme, avant le second tour le 7 juillet 2024.
Les électeurs ont été nombreux à se déplacer aux urnes, dimanche 30 juin 2024, pour le premier tour des législatives anticipées. La participation était à la hausse dans les quatre départements d'Auvergne. Dans l'Allier, la participation s'est élevée à 68.8 %, 71,9% pour le Cantal, 71,1 % dans le Puy-de-Dôme. Le meilleur élève est la Haute-Loire avec et 72,5 % de participation. La grande tendance est une poussée du Rassemblement National, dans les circonscriptions d'Auvergne.
Autre particularité, un nombre important de triangulaires. Juste après le décompte des voix, la Haute-Loire comptait deux triangulaires dans la première et deuxième circonscription. Le Puy-de-Dôme en recensait trois (1ʳᵉ, 3ᵉ et 4ᵉ circonscriptions). Du côté du Cantal, il y avait une triangulaire (1ᵉʳ circonscription) et deux pour l'Allier (2ᵉ et 3ᵉ circonscriptions).
Mais à l'approche de la date limite du dépôt des candidatures pour le second tour, les élus se désistent. L'objectif, faire barrage au Rassemblement National en regroupant les électeurs vers un seul candidat, au lieu de deux.
La date limite du dépôt des candidatures au second tour était fixée à mardi 2 juillet, à 18 heures.
Voici la carte des circonscriptions, avec les candidats qui s'affronteront dimanche prochain.
Duels en Haute-Loire
Surprise ! Il n'y a plus de triangulaires en Haute-Loire. Dans la première circonscription, Celline Gacon (18,66 %), candidate du Nouveau Front Populaire, s'est désistée au profit du Républicain Laurent Wauquiez, arrivé en tête (36,80 %), devant le candidat RN Alexandre Heuzey (34,18 %). "Il faut faire maintenant ce barrage, c'est évident", explique Celline Gacon.
Même chose dans la deuxième circonscription, André Chapaveire, candidat Nouveau Front Populaire (19,55 %) se désiste, au profit du Républicain Jean-Pierre Vigier, arrivé en tête (38,69 %) devant la candidate RN, Suzanne Fourets (32,08 %). "Je dois encore convaincre des électeurs pour dimanche, ce qui m'importe, c'est de se retrousser les manches pour continuer à développer cette circonscription", confiait Jean-Pierre Vigier après l'annonce des scrutins du 1ᵉʳ tour.
Une seule triangulaire restante dans l'Allier
La triangulaire est encore maintenue dans la seconde circonscription de l'Allier. Le candidat LR Romain Lefebvre, arrivé en troisième position (19,67 %), n'a pas souhaité se désister au profit de la candidate LFI-NFP Louise Héritier, arrivée en seconde position (24,06 %). Pour rappel, le candidat RN, Jorys Bovet est arrivé en tête avec 34,33 % des suffrages. Le candidat Républicain justifie sa décision afin "d'éviter un match entre le RN et LFI".
Dans la troisième circonscription de l'Allier, ce sera finalement un duel LR et RN. La candidate Nouveau Front Populaire, Aline Jeudi, arrivée en troisième position (20,40 %), s'est désistée juste après l'annonce du scrutin. "Je ne veux absolument pas qu'une seule de nos voix aille sur le Rassemblement National", justifie la candidate.
Elle favorise ainsi la réélection du candidat Républicain Nicolas Ray arrivé premier (40,05 %), de quelques points seulement devant le candidat RN, Rémy Queney (37,82 %). "Je salue sa décision républicaine de se retirer pour créer cet élan républicain", a confié Nicolas Ray.
Désistement dans le Cantal
Du côté du Cantal, il n'y a plus une seule triangulaire. Dans la première circonscription, la candidate NFP Valérie Rueda s'est désistée (22,43 %), pour faire barrage à la candidate RN, Dorothée Gallais (30,29 %). Ainsi, Valérie Rueda favorise l'élection du candidat ex-LR Divers Droite Vincent Descoeur, arrivé en premier avec 37,66 % des voix.
Casse-tête dans le Puy-de-Dôme
En revanche, dans le Puy-de-Dôme, la situation est plus complexe. Le département compte encore deux triangulaires. Dans la première circonscription, le candidat Horizon-Ensemble, Hervé Prononce, arrivé en troisième position (24,08 %), n'a pas souhaité se désister face à Marianne Maximi, candidate LFI-NFP, en tête des suffrages (38,14 %). Le candidat RN, Louis Clément, a pour sa part recueilli 27,50 % des voix.
La situation est légèrement différente dans la troisième circonscription du Puy-de-Dôme. La candidate Modem-Ensemble Laurence Vichnievsky est arrivée seconde (26,03 %), derrière Nicolas Bonnet, candidat EELV-NFP (31,72 %). La candidate de la majorité présidentielle n'a pas fait part d'un désistement. Ce sera donc une triangulaire avec la candidate RN Nadine Pers, arrivée en troisième position (25,93 %).
Merci aux électrices et électeurs de la 3e circonscription du Puy-de-Dôme pour leur confiance.
— Laurence Vichnievsky (@LVichnievsky) July 1, 2024
Avec mon suppléant @BastienGounon, nous serons le seul vote utile, le 7 juillet, pour rassembler les Puydômois attachés aux libertés, au pluralisme et aux principes républicains.
Retrait pour Valérie Goléo
Inversement, dans la quatrième circonscription du Puy-de-Dome, ce sera un duel RN, Modem-Ensemble. La candidate LFI-NFP, Valérie Goléo (26,63 %) s'est désistée pour favoriser Delphine Lingemann (Modem-Ensemble), arrivée seconde avec 27,38 % des voix. L'objectif est de faire barrage à Benjamin Chalus, candidat Rassemblement National, arrivé en tête avec 31,63 % des suffrages.
Valérie Goléo ajoute, dans un message posté sur ses réseaux sociaux, ne vouloir "ni d'un député d'extrême-droite dans ma circonscription, ni d'un gouvernement dirigé par Jordan Bardella à Matignon".
Propos recueillis par Laurent Cluzel et Charline Collet, Pascal Franco / France 3 Auvergne
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