Le 10 mai, les Républicains rassemblaient leurs militants au Polydôme à Clermont-Ferrand. La République en Marche et le Rassemblement National font la course en tête dans les sondages mais les Républicains misent sur François-Xavier Bellamy, poulain de Laurent Wauquiez, pour relever la tête.
Plus que quinze jours avant les élections européennes. En meeting vendredi 10 mai au Polydôme à Clermont-Ferrand, la tête de liste des Républicains, François-Xavier Bellamy est venu rencontrer ses sympathisants. Un millier environ sont venus l’écouter et écouter bien sûr le chef du parti Laurent Wauquiez qui ne quitte pas son poulain d’une semelle.
La tête de liste du parti est entrée en scène sous les ovations orchestrées de jeunes Républicains puis les choses sérieuses ont commencé avec la prise de parole de Brice Hortefeux qui n’a pas manqué de saluer le choix risqué de Laurent Wauquiez d’adouber le jeune élu Versaillais, très peu connu avant la campagne.
Quand François-Xavier Bellamy prend la parole, il remercie "Laurent pour ce pari fou..." et en bon philosophe, il n’oublie pas où il est et cite plusieurs fois Teilhard de Chardin ou Blaise Pascal.
"Fontière n'est pas un gros mot"
D’une voix claire et mesurée, il enchaîne sur ses principaux adversaires et souligne que La République En Marche ou le Rassemblement National ne sont pas les seules alternatives. Il prône une Europe différente et rajoute que pour les Républicains "frontière n'est pas un gros mot ".
"Quelle Europe voulons-nous construire ? Nous pensons bien sûr que l’Europe est nécessaire pour relever tous les grands défis, le défi économique et commercial, le défi migratoire, le défi écologique. Mais face à tous ces grands défis, il faut refonder l’Europe car aujourd’hui elle nous fragilise au lieu de nous renforcer."
François-Xavier Bellamy a ensuite salué la mémoire des deux militaires français tués lors d'une opération de libération de quatre otages au Burkina Faso, dans la nuit de jeudi à vendredi :
"Par leurs vies données, (ils) n'ont pas seulement sauvé des otages, ils ont montré ce qui fonde un pays, ce lien qui nous engage jusqu'au don de soi. Pour cela, nous leur devons tous notre reconnaissance infinie, comme à leurs frères d'armes des Commandos marine"
Mais le mot de la fin est revenu à Laurent Wauquiez. Le président d’Auvergne-Rhône-Alpes s’est félicité des résultats de sa région et battu en brèche ceux du Président de la République : "à l’arrivée ce sont toujours les Français qui finissent par payer l’addition de ce qu’il a été incapable d’économiser."
Lui aussi est en campagne et ces élections européennes ont un comme un avant-goût de présidentielles.
