Féminicide : "Mourir à 20 ans, ce n’est pas possible", à Clermont-Ferrand, une marche blanche pour Eva

Une marche blanche était organisée à Clermont-Ferrand ce samedi 25 février après-midi en mémoire de la jeune Eva Hospital, tuée par son conjoint le 24 janvier à Lempdes. Près de 300 personnes sont venues lui rendre hommage.

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Une rose blanche à la main, des amis, des voisins et même des anonymes, sont venus rendre hommage à Eva, dans une marche silencieuse à Clermont-Ferrand, ce samedi 25 février. Parmi eux, une participante indique : « Je ne connais pas la famille mais on est là pour la soutenir. On a des enfants du même âge. Je trouve normal qu’on vienne. Ce sont des choses tellement horribles ». 

"Eva, ce n’est pas un fait divers"

Eva, 20 ans, a été retrouvée morte à son domicile à Lempdes, près de Clermont-Ferrand, le 24 janvier. Son conjoint est soupçonné de l'avoir tuée. Il a été interpellé, mis en examen et placé en détention provisoire. Un mois s'est écoulé depuis le drame. Leïla Chétih, porte-parole de l'association Osez le féminisme, souligne : « Cette marche est un moment de recueillement, de chaleur humaine et de solidarité. Il est important qu’on n’oublie pas Eva. Eva, ce n’est pas un fait divers. Elle avait une vie, c’était une jeune femme rayonnante, lumineuse. Il faut absolument que son nom reste gravé dans les mémoires de tout le monde ».

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Une marche blanche était organisée à Clermont-Ferrand ce samedi 25 février après-midi en mémoire de la jeune Eva Hospital, tuée par son conjoint le 24 janvier à Lempdes. Près de 300 personnes sont venues lui rendre hommage. Intervenante : Leïla Chétih, porte-parole de l'association Osez le féminisme ©A. Albert / B. Livertoux / S. Bonnetot



Des anonymes émus


Près de 300 personnes ont marché dans Clermont-Ferrand avant de se recueillir au jardin Lecoq, près du banc de couleur rouge, symbole des violences faites aux femmes et des féminicides. Un jeune homme indique : « On voit que la moyenne d’âge des victimes est assez basse. On sent que ce n’est pas dans la suite logique des choses. On voit que ce sont des gens de notre âge et cela fait très bizarre ». Un homme ajoute : « Je ne la connaissais pas mais pour moi c’est une jeune femme qui a l’âge de mes petits-enfants. Mourir à 20 ans, ce n’est pas possible. Il gâche sa vie et celle de deux familles ». Une femme précise : « J’ai un sentiment de peine. On est complètement désemparés par rapport aux solutions qu’on nous amène pour stopper cela. On fait des marches sans arrêt. Il y aura une autre marche dans quelques mois mais à quoi ça sert en fin de compte ? ».


En 2022, 104 femmes ont été tuées par leur conjoint au sein de la sphère conjugale. Depuis le début de l'année, on compte déjà 22 féminicides.

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