Pour tester un nouveau mode de contrôle des passagers, la SNCF a placé, le 29 novembre, des équipes volantes de contrôleurs dans le tunnel de la gare de Clermont-Ferrand. Ce contrôle deviendra effectif à partir du 11 décembre, et il sera alors impossible d'accéder aux quais sans billet.
« Pas possible de monter, fait remarquer une usagère. Ils sont cinq ou six à nous bloquer ». Dans le tunnel menant au quai, les voyageurs sont étonnés, mais parfois compréhensifs. « Je pense que c’est la meilleure solution, surtout qu’il y a moins en moins de contrôleurs sur les trains.Ces équipes volantes remplaceront en partie les contrôleurs présents dans les trains, pour tenter de lutter plus efficacement contre les fraudes et mieux répondre aux attentes des clients.
« [Nous avons] deux attentes principales, explique Thomas Allary, directeur régional adjoint de la SNCF. D’une part, lutter contre les incivilités – ça passe par la lutte antifraude – et puis d’autre part, récupérer une partie du manque à gagner que nous occasionne la fraude : c’est environ 3 millions d’euros chaque année sur le périmètre du TER Auvergne. »
Mais pour composer ces équipes, il faudra faire avec les effectifs actuels. Et selon la CGT, sur les 200 TER qui parcourent la région chaque jour, près d'une cinquantaine circuleront sans contrôleur à bord, avec des risques en termes de sécurité.
« Le conducteur seul à bord ne pourra pas gérer tous les problèmes d’incivilité, développe Gilles Escure, de la CGT cheminots. S’il y a une agression dans le train, une panne… ou si ce même conducteur a un problème de santé, les usagers seraient livrés à eux-mêmes ».
Avis aux voyageurs : ces opérations de contrôle avant l'embarquement ou à l'arrivée en gare deviendront régulières à partir du 11 décembre.