Les gilets jaunes continuent la mobilisation, ce lundi 19 novembre. Notamment au rond-point de Pérignat-les-Sarliève, près de Clermont-Ferrand. Dès 8 h, ils étaient une quinzaine à arrêter surtout les routiers, qui sont invités à se joindre aux barrages filtrants à leur manière.
Près de Clermont-Ferrand, les blocages continuent. Même s'ils sont moins nombreux, les gilets jaunes restent déterminés dans leur mouvement. Au rond-point de Pérignat-les-Sarliève, lundi 19 novembre, aux alentours de 9 h 30, une quinzaine de gilets jaunes était là. Leur cible : les routiers. « Ils permettent de bloquer davantage les routes, évoque un manifestant. Donc on les arrête, on discute avec eux et on leur propose de s’arrêter avec nous et de prendre un café ».
D’un côté des palettes de bois pour bloquer l’une des voies, et de l’autre les gilets jaunes qui arrêtent les routiers. Nombreux sont ceux qui ont sur leur tableau de bord leur gilet jaune. Pour la plupart, ils sont tous salariés et ne peuvent s’arrêter que quelques minutes.
« Je suis 100 % d’accord avec eux, mais je ne peux pas faire grève avec eux. Je travaille pour un patron, je ne peux pas me permettre de faire grève. J’ai des clients à livrer et il faut qu’ils soient livrés », explique l’un des routiers.
Les organisations de transport routier ne souhaitent pas rentrer dans ce mouvement.
Seule une branche du rond-point est bloquée, celle en direction de Romagnat sur la nationale 89. Dans cette direction, vous pourrez voir 4 - 5 camions arrêtés sur les côtés. Un café à la main et muni de sa veste jaune fluo, François est routier. « On s’arrête un quart d’heure avec les gilets jaunes, on discute un peu, on bloque à notre manière, mais après, on repart, on n’a pas le choix. Je ne comprends pas pourquoi les syndicats des routiers ne soutiennent pas le mouvement. On est tous dans la même situation routier ou pas routier, chômeurs ou pas. C’est tous la même situation ».
« J’y étais hier et avant-hier, et aujourd’hui il faut travailler un peu quand même. On se demande pourquoi on se lève le matin. Il faudrait arriver à bloquer tout le monde, tant qu’on ne sera pas un mouvement national ça ne fonctionnera pas », explique un autre à côté de lui.
Selon une information de nos confrères de l’AFP, lundi matin, la ministre des transports, Elisabeth Borne, a assuré que les transporteurs routiers ne souhaitaient pas rentrer dans le mouvement. "Il ne faut pas faire d'amalgame, et je peux vous assurer qu'on a rediscuté ce matin avec toutes les organisations de transport routier, elles ne souhaitent pas renter dans ce mouvement", a indiqué Mme Borne sur franceinfo.