Mardi 15 mars, le groupe Michelin a annoncé suspendre son activité industrielle en Russie, ainsi que ses exportations vers ce pays. En Russie, une usine située près de Moscou emploie environ 750 salariés.

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Dans un communiqué publié le mardi 15 mars, le groupe Michelin, dont le siège est à Clermont-Ferrand, a annoncé suspendre son activité industrielle en Russie. Les exportations vers ce pays sont également suspendues. Le groupe précise : « Dans ce contexte très difficile et incertain, la priorité de Michelin est d’accompagner tous ses salariés affectés par cette crise et notamment ses salariés de Michelin Russie ».

1 000 salariés en Russie

Le manufacturier emploie environ 1 000 personnes en Russie dont 750 à l’usine de Davydovo, située à une centaine de kilomètres de Moscou. Les salariés y produisent des pneus tourisme et des pneus rechapés pour poids lourds, principalement pour le marché local. Ce site a une capacité de production de 1,5 à 2 millions de pneumatiques par an. La majeure partie de la production est destinée au marché russe et, dans une moindre mesure, à certains pays d'Europe du Nord. Les ventes de Michelin dans ce pays représentent 2 % des ventes totales du groupe et 1 % de sa production mondiale de pneumatiques pour voitures de tourisme.

Le guide Michelin qui avait suspendu son activité

Le groupe précise être « pleinement mobilisé » et qu’il « continuera d’adapter ses décisions en fonction de l’évolution de la situation ». Le 4 mars dernier, le guide gastronomique Michelin avait déjà annoncé suspendre « toute activité de recommandation de restaurants en Russie ». Depuis le début de la guerre en Ukraine, plusieurs entreprises françaises ont annoncé suspendre leur activité en Russie, à l’image de la maison Hermès. Parmi les marques automobiles, Toyota, Volkswagen, Stellantis et Ferrari ont également suspendu leurs opérations en Russie. 

Des syndicats mobilisés

En Europe, la production a été ralentie. Laurent Bador, délégué syndical central CFDT, explique : « Depuis maintenant 15 jours, il y a eu des conséquences dans les usines du groupe, avec des arrêts de production sur des sites industriels, à l’exception de Clermont-Ferrand par exemple. Il manquait du noir de carbone, nécessaire pour la constitution des pneus et qui venait de Russie. Michelin est en train de trouver des solutions. Pour le moment, il n’y a plus d’arrêts prévus sur aucun site. On a une visibilité sur deux semaines ». Selon le syndicaliste, les salariés du groupe sont davantage préoccupés par la baisse de leur pouvoir d’achat : « On est surtout inquiets des hausses de prix car les hausses du prix de l’essence et de l’énergie pèsent directement sur les agents de fabrication. Ils nous interpellent en nous disant que cela devient trop cher d’aller travailler ». Il ajoute : « Ce n’est pas à l’ordre du jour mais il pourrait y avoir du chômage partiel. On prône plutôt le maintien de l’activité mais à un moment donné, c’est la seule solution qui reste plutôt que de poser des congés et des récupérations ».

"On ne nous donne pas de visibilité à long terme"

Une inquiétude partagée par José Arrieta, délégué syndical central adjoint CGT : « On nous a dit qu’il y aurait des réunions de CSE sur les sites concernés toutes les semaines. On ne nous donne pas de visibilité à long terme. De nombreux sites sont touchés par un ralentissement, sauf Clermont-Ferrand et Bourges ». Il précise : « Les salariés pâtissent de ces fermetures. On commence à leur piquer les jours de congés et les RTT. On est aussi inquiets pour les salaires, on ne sait pas comment cela va se passer. On a écrit ce matin à la direction pour qu’elle donne des compensations ». Face au contexte international et à ses répercussions sur les usines en Europe, les syndicats indiquent « être particulièrement vigilants ».  

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