"Il faut parler de toutes les guerres qui se déroulent dans le monde" rappellent des réfugiés ukrainiens près de Clermont-Ferrand

Cela fait plus de 600 jours que dure le conflit en Ukraine. Dès les premiers jours de la guerre, des civils ukrainiens ont trouvé refuge en France, en particulier dans la métropole clermontoise. Après bientôt 2 ans de guerre, comment ces réfugiés voient-ils l’avenir ?

A Chamalières, près de Clermont-Ferrand, temporairement et symboliquement, le square de Verdun a été rebaptisé "square de l’Ukraine". Dans les locaux, l’association Agir ensemble pour l’Ukraine vient en aide à près de 300 familles de réfugiés, notamment en leur apprenant le français.

Autour de la table, il y a Irina. Partie de Kiev il y a neuf mois, elle vit au quotidien entre deux mondes. Iryna Kosiak, réfugiée ukrainienne, explique en français : "Chaque matin, je me dis que je vais revenir chez moi. Mes enfants me manquent beaucoup mais maintenant je préfère rester en France car il y a la guerre et c’est très dangereux". 

La fin de la guerre esperée

Sasha, lui, a fui Marioupol en mars 2022. Son immeuble, comme l'ensemble de la ville, a été rasé par l’armée russe. Malgré tout, il garde l’espoir de rentrer un jour chez lui. Sasha Shyian, réfugié ukrainien, souligne lui aussi en français : "Nous espérons que la guerre va se terminer. Maintenant nous ne voyons pas quand cela arrivera". 

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Cela fait plus de 600 jours que dure le conflit en Ukraine. Dès les premiers jours de la guerre des civils ont trouvés refuge en France, en particulier dans la métropole clermontoise. Après bientôt 2 ans de guerre, comment ces réfugiés voient-ils l’avenir ? Intervenants : Iryna Kosiak, réfugiée ukrainienne / Sasha Shyian, réfugié ukrainien / Irida Syniuchenko, réfugiée ukrainienne • ©P. Franco / O. Martinet / D. Robert

"Tous les jours il y a de plus en plus de morts et de villes détruites"

Irida vient de Kiev. Depuis la France, elle aide son pays, l’Ukraine, qui a subitement disparu de la une des médias depuis plusieurs jours. Supplantés par la guerre entre Israël et le Hamas. Irida Syniuchenko, réfugiée ukrainienne, précise : "Je pense qu’en ce moment, il faut parler de toutes les guerres qui se déroulent dans le monde, et de continuer de parler de la guerre en Ukraine, parce que la guerre en Ukraine continue en ce moment. Les Russes ne sont pas partis. Tous les jours il y a de plus en plus de morts et de villes détruites ".  Dans des colis, on trouve de l’aide alimentaire. Elle va bientôt partir pour la capitale ukrainienne avec le 12^e convoi organisé par l’association agir pour l’Ukraine. Par ailleurs, Olivier Védrine, spécialiste de le ce pays, donnera une conférence à Clermont-Ferrand le 18 octobre, à l'amphithéâtre Trudaine (fac de droit).

Propos recueillis par Pascal Franco / France 3 Auvergne