En pleine coupe du monde, c’est le moment idéal pour tester le "sport national", le football. Pas besoin d’aller au Qatar pour ça. Direction le stade Marcel Ballot, près de Clermont-Ferrand. On va s’entraîner avec l’équipe de l’ASPTT. Attention, c’est sportif !
On continue notre tour d’horizon des sports des Jeux olympiques. Et on ne pouvait pas ne pas tester LE sport national, le football. Pas besoin d’aller au Qatar, direction le stade Marcel Ballot, à Lempdes, dans le Puy-de-Dôme. J’ai décidé de rejoindre l’entraînement de l’équipe de foot féminine de l’ASPTT de Clermont-Ferrand. Je fais la connaissance de Carole, Magalie, Fadila, Rebecca, Camille, Lise, Manon, Camille, Coline, Maëlys, Mélina, Séverine (pour celles qui sont présentes). Elles sont : enseignante, fonctionnaire, étudiante, maître de conférence, pharmacienne, intermittente du spectacle, diététicienne, etc. Pour elles, le football, c’est l’occasion de se retrouver entre amies et de se défouler.
Un petit échauffement pour commencer
Je me suis équipée de crampons et de protège-tibias. Avant de commencer, tout le monde se retrouve dans les vestiaires pour un petit débriefing du match du dimanche précédent. Les filles ont fait un match nul mais les entraîneurs, Karim et Stéphane, font le point sur les faiblesses et les points positifs de chacune. « Vous avez le mental, vous ne lâchez rien malgré le résultat, on peut perdre, et c’est ça qui fait notre force, il faut continuer ».
On prend les ballons, les piquets, et les plots, direction le terrain de foot qui nous attend patiemment sous le feu des projecteurs. On commence avec 5 minutes d’échauffement avec trois tours de course autour du stade, histoire se réchauffer un peu (et ça fonctionne plutôt bien). « Maintenant, on va faire des petits échauffements comme on fait au début des matchs », m’annonce Magalie, la capitaine de l’équipe. C’est elle qui mène la danse. Tout ça en courant bien entendu, histoire de ne pas trop se refroidir : monter de genoux, talons fesse, adducteurs, pas chassés, "carioca" (petit nom pour les pas chassés croisés donné par les filles), etc. Ça ne fait même pas 15 minutes que nous avons commencé que j’ai déjà terminé ma gourde d’eau.
Les bases : contrôles-passes et gardienne
On se sépare en deux groupes : une équipe travaillera le jeu pendant que nous allons travailler les bases avec quelques joueuses et Stéphane. Dans un premier temps, on va apprendre à contrôler et à faire des passes. « Quand tu tires dans le ballon, tu ne tires pas avec la pointe de pied, mais avec le côté, m’explique Stéphane. Ensuite, tu continues le mouvement avec le pied. Je traverse le ballon avec mon pied ». Et c’est parti, pour quelques contrôles-passes. J’essaye de trouver le pied avec lequel je me sens le plus à l’aise (oui oui, ce n’est pas si évident). Parmi les nouvelles venues, il y a Rébecca qui a commencé le football dans le club il y a un an. « J’ai commencé à petit niveau. On me fait de plus en plus jouer en match, je me sens bien intégrée dans l’équipe. C’est une équipe qui a tous les âges, de 18 à 40 ans. Cette mixité d’âges et de niveaux fait que ça me donne envie de continuer cette activité ».
Après, je retrouve une autre Magaly et Pierre pour l’entraînement gardienne. Là encore, on commence avec quelques exercices de base et spécifiques au poste, toujours pour se réchauffer un peu. J’en profite pour interroger Magaly, 28 ans, qui a intégré le club il y a trois ans. « Ce qui me plaît, c’est l’équipe, l’ambiance. On s’entend super bien, on se voit aussi en dehors des entraînements et des matches. Du coup, ça se ressent dans les rencontres justement. Franchement, il ne faut pas hésiter à s’inscrire, on recrute toute l’année ». Allez, on passe aux choses sérieuses : réception des ballons dans les cages. « Sachant que vous avez la possibilité de jouer avec les mains, il ne faut pas hésiter à jouer avec les mains, m’explique Pierre, président du club. Et il faut aller chercher le ballon ». C’est loin d’être évident, mais après quelques essais, j’ai compris le truc. J’ai également pu apprendre à faire des plongeons (et oui ça s’apprend), et à dépasser ma peur du ballon qui peut arriver extrêmement vite et fort.
C’est important que les filles ne s’interdisent plus de faire du football aujourd’hui
Magalie Canuto, capitaine de l'équipe
On passe enfin à la phase de jeu histoire de mettre en application les conseils que l’on m’a donnés. Chacune a son poste, la rencontre se fait dans une bonne ambiance. J’arrive même à marquer un but (même si honnêtement, je pense qu’on a été trop gentil et qu’on m’a laissé marquer).« C’est important que les filles ne s’interdisent plus de faire du football aujourd’hui, explique Magalie, la capitaine de l’équipe. Le football féminin se développe doucement, mais sûrement, il faut essayer, ce n’est pas un sport de garçons comme on a pu nous le répéter pendant des années ».
Alors n’hésitez pas à vous lancer pour découvrir le football avec l’équipe de votre choix. L'ASPTT a besoin de vous que vous soyez joueuses, supporters ou sponsors.