Ligne Paris-Clermont-Ferrand : un sénateur dénonce « une défaillance de la SNCF sur la gestion de crise »

Mercredi 14 septembre, le sénateur (RDSE) du Puy-de-Dôme Eric Gold a interpellé le PDG de la SNCF au sujet de la ligne Paris-Clermont-Ferrand. Il a listé des points qui lui semblent « inacceptables ».

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Un sénateur du Puy-de-Dôme qui ne mâche pas ses mots. Mercredi 14 septembre, lors d’une audition en commission aménagement du territoire et développement du territoire au Palais du Luxembourg, Eric Gold, parlementaire RDSE, a interpellé Jean-Pierre Farandou, PDG de la SNCF. Il a ainsi commencé : « Je suis usager de la ligne Paris-Clermont, par choix, chaque semaine depuis 5 ans. Je ne vais pas vous parler des trains qui arrivent à l’heure, même si je reconnais globalement et sincèrement une amélioration de la régularité depuis 5 ans. (…) Je vais profiter de votre présence pour vous lister quelques points qui me semblent inacceptables, notamment sur la gestion de la crise. Lorsque le train du 19 juillet met 20 heures pour arriver de Paris à Clermont-Ferrand, je trouve qu’il y a une défaillance de la SNCF sur la gestion de la crise. Ensuite, sur l’information des passagers, je pense qu’il faudrait que vous adaptiez vos messages qui ne parlent finalement qu’aux professionnels du ferroviaire ». Il fait notamment allusion à la galère des passagers d'un train Paris-Clermont-Ferrand, arrivés à destination 20 heures plus tard que prévu, en juillet dernier.

Interrogé, le sénateur explique sa démarche : « Je lui ai dit exactement ce que je pensais. Je ne suis pas dans une relation conflictuelle, mais dans une relation de proposition. Je pense que la SNCF a de gros progrès à faire sur la gestion de la crise. Je comprends qu’on ne puisse pas faire l’ensemble des voies en très peu de temps. Par contre, dans la gestion de la crise, il y a encore quelque chose d’inacceptable pour l’usager. C’est sur ces points que j’ai insisté hier ».

Un problème de communication

Parmi les défaillances, le parlementaire pointe du doigt la mauvaise communication de la SNCF : « La SNCF doit travailler sur les annonces qui doivent être faites, sur l’information des usagers. Aujourd’hui il faut avoir fait SNCF première langue pour comprendre les messages de la SNCF. Ce ne sont pas des messages acceptables pour le grand public ». Eric Gold s’attaque aussi à des SMS qu’il juge provocateurs : « J’ai eu il n’y a pas très longtemps un SMS qui disait que le train avait du retard et ça commençait par « Votre TGV à destination de Clermont-Ferrand ». J’ai trouvé que c’était un peu provocateur. Je trouve que la maladresse n’est pas acceptable non plus ».

La question du wifi

Le sénateur met aussi en lumière le dysfonctionnement du wifi à bord des Intercités :  « Je ne sais pas si le système est défaillant mais il y a quelques temps de parcours sur lesquels on n’a plus du tout accès au wifi. C’est quelque chose qui marchait plutôt bien au début, et qui aujourd’hui mérite une maintenance particulière. C’est un rendu qui est très fragile ». Il rappelle : « Si on ne peut pas à court terme régénérer les voies, il faut au moins que sur le plan du service apporté à l’usager des progrès soient faits, en termes d’information, de connexion wifi. C’est le b.a.-ba. Les usagers sont capables de comprendre qu’il y a, à un moment, une défaillance particulière avec des matériaux ou des outils qui sont un peu obsolètes, qui méritent d’être réparés. L’usager a la capacité et la maturité pour comprendre, dans la mesure où il est informé. Aujourd’hui on ne peut pas dire que l’information est optimale ».

La réponse de Jean-Pierre Farandou

Après cette interpellation, le PDG de la SNCF a notamment reconnu : « Vous avez raison de nous interpeller sur les à-côtés, comme l’information voyageurs et la prise en charge. Vous avez raison parce que cela n’est pas dans le dur. Ce sont des choses qui peuvent et doivent s’améliorer. (..) De manière générale, on n’est pas parfaits mais on ne lâche pas l’affaire et on ne renonce pas à s’améliorer ». Eric Gold évoque la réponse de Jean-Pierre Farandou : « Il a été assez franc. Je lui reconnais cette franchise. Il a répondu sur les points, il n’y a pas eu de déni et il a dit mea culpa sur un certain nombre de points, notamment sur l’information des usagers, sur le wifi. Il est capable de donner des consignes pour qu’il y ait une amélioration certaine. Après, sur les travaux structurants, ce n’est pas quelque chose qui peut se faire du jour au lendemain donc il n’a pas donné de réponse particulière ».

Une visite ministérielle

Cette interpellation intervenait à la veille de la visite dans le Puy-de-Dôme de Clément Beaune, ministre délégué chargé des Transports, jeudi 15 septembre. Eric Gold indique ce dont il compte lui faire part : « En préfecture, je vais lui dire qu’en matière de gestion de crise, la SNCF mérite bien mieux. Au-delà de la ligne Paris-Clermont-Ferrand, je crois qu’il faut mettre des moyens face aux ambitions et aux enjeux en termes de climat et de transition écologique. Si on veut mettre le paquet sur le ferroviaire, il faut parler en milliards d’euros et il faut une vraie loi programmatique qui donne de la visibilité sur 15 ans à l’ensemble des territoires ». Dans le même sens, Carole Delga, présidente (PS) de la région Occitanie, a publié une tribune dans le journal Le Monde mercredi 14 septembre : elle a exhorté l’Etat à lancer une « révolution ferroviaire ».

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