La première pierre de l'extension du stade de foot Gabriel-Montpied a été posée vendredi 26 janvier, avec la construction d'une tribune de 6 000 places. Un projet de 60 millions d'euros financé en grande partie par Clermont Auvergne métropole. Voici les 5 choses à savoir sur ce projet.
Ce vendredi 26 janvier a été synonyme d’avancée. En effet, la première pierre de l’extension du stade Gabriel-Montpied, à Clermont-Ferrand, a été posée. Il s’agit là du coup d’envoi officiel, mais les engins s’activent déjà depuis plusieurs mois, sur le chantier du quartier des Vergnes. On vous dit les 5 choses à savoir sur ce projet d’envergure.
Un stade à la hauteur des ambitions
Pour Olivier Bianchi, maire (PS) de Clermont-Ferrand et président de Clermont Auvergne Métropole, la pose de cette première pierre est un moment historique qui signe la fin d’un long combat et d’une forte mobilisation. L’édile décrit cet investissement comme "absolument nécessaire". "Il faut donner les moyens à ce club, d’avoir un outil à la force de son ambition. Ce demi-stade, ce n’était pas acceptable, affirme-t-il. On est une métropole, il nous faut des objets et des outils métropolitains et un stade pour notre équipe de foot, comme il en faut un pour le rugby. Il fallait se doter d’un équipement qu’ont toutes les grandes villes de France."
6 000 places supplémentaires
Aujourd’hui, le stade a une capacité de 11 200 places. Cette première extension va porter la capacité à 15 000 places. Selon Pierre Ferret, l’architecte de ce projet, il faillait "mettre en pratique ce qui se fait dans les stades modernes de France, d’Europe et même du monde". Cette nouvelle tribune offrira un nouveau vestiaire aux joueurs, 6 000 places grand public, des loges, une tribune presse… et même un gymnase. "C'est tout ce qu’on doit faire au minimum. Il faut que le public, comme les joueurs, soient bien dans le stade", assure l’architecte. Deux autres phases sont prévues pour atteindre une capacité totale de 30 000 places à la fin du projet.
Au revoir le "demi-stade"
Le stade Gabriel-Montpied était connu et réputé pour n’être qu’un demi-stade, à cause de son unique tribune. Pire encore. Jusqu’à Bordeaux, ville de l’architecte du projet, on dit même de lui qu’il est "un œil borgne". "Maintenant, avec ces deux tribunes, je peux dire que ça ne sera plus le cas", rigole Pierre Ferret.
Il faudra attendre fin 2025 pour voir la tribune Limagne terminée et encore bien des années, pour voir le stade totalement terminé. Avec cette nouvelle tribune, l’architecte a à cœur de dire "certains disent "Ici, c'est Paris", nous, on pourra dire "Ici, c'est Clermont". Et les gens reconnaitront le stade quand ils regarderont Clermont Foot à la télé." Faire rayonner le stade en Auvergne, mais aussi au niveau international, telle est l’ambition de Pierre Ferret.
Un stade attendu depuis près de 30 ans
On le disait, ce 26 janvier 2024 est un jour historique. Pour la simple et unique raison qu’il s’agit là de la fin d’un serpent de mer qui faisait parler de lui depuis déjà plus de 30 ans. En effet, initialement, le projet définissait deux tribunes, et non une seule comme actuellement. Seulement voilà, pendant la construction, en 1995, une seule avait été bâtie.
Revenu plusieurs fois sur la table, le "grand stade" n’avait pourtant pas vu le jour. "Ça a été un feuilleton, mais aussi un marathon. Heureusement, on est persévérant et on savait ce qu’on voulait : un vrai stade qui puisse contribuer au développement du club, se félicite Christine Dulac Rougerie, première adjointe au maire de Clermont-Ferrand. J’y crois à ce stade de 30 000 places. J’espère juste être encore présente pour le voir."
Un projet de 60 millions d’euros
Ce projet, on l’a dit, c’est le résultat d’une longue bataille. Si aujourd’hui, il a pu voir le jour, c’est grâce à l’investissement principal de 58,3 millions d’euros par Clermont Auvergne Métropole, sur un total de 60 millions. Ils ont également pu compter sur l’aide du conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes (3 millions d’euros), du conseil départemental du Puy-de-Dôme (2 millions d’euros) et de l’État (900 000 euros).
Désormais, il ne reste plus qu’à attendre 2025 pour voir la première phase du projet terminée et croiser les doigts pour que le Clermont foot évolue toujours en Ligue 1.