Lundi 6 janvier, Marc Ferracci, ministre délégué chargé de l’Industrie et de l’Energie, est en déplacement dans le Puy-de-Dôme. Il doit se rendre sur le site d’Euroapi (ex-Sanofi) à Vertolaye, et annoncer des investissements.
Marc Ferracci, ministre délégué chargé de l’Industrie et de l’Energie, est en visite ce lundi 6 janvier dans le Puy-de-Dôme. Il s’est rendu dans la matinée dans l’usine Jacquet à Saint-Beauzire, une filiale de Limagrain, puis il a visité la start-up BioUpp, spécialiste des énergies renouvelables à Clermont-Ferrand. Marc Ferracci indique : “L’Etat s’engage en soutenant les investissements. En matière de souveraineté, il faut être à la pointe de l’innovation. J’étais ce matin sur le site de Limagrain qui a des activités de boulangerie et de semencier. La France est le premier exportateur mondial de semences agricoles. Limagrain est le premier acteur français de ce secteur et de cette activité. On a besoin de soutenir nos acteurs pour qu’ils prennent place dans la compétition mondiale. On a besoin de les aider financièrement, c’est ce que fait l’Etat, pour Limagrain et d’autres acteurs, pour faire des investissements d’avenir, pour améliorer notre sécurité alimentaire et sanitaire”.
"Les métiers industriels ne sont pas les métiers d’hier"
Le ministre veut inciter les jeunes à aller vers ces métiers de l’industrie : “Il y a aujourd’hui 70 000 postes qui ne sont pas pourvus dans l’industrie. L’enjeu est de montrer que les métiers industriels ne sont pas les métiers d’hier. Ce n’est plus Zola, ni Charlie Chaplin avec Les Temps modernes. Quand on visite des usines comme ce matin, on voit que les conditions de travail sont bonnes, qu’il y a une préoccupation d’améliorer le bien-être au travail des salariés. (...) On a besoin de dire aux jeunes que les métiers de l’industrie ont du sens. Les jeunes sont intéressés par l’idée de donner du sens à leur vie professionnelle et à leur vie tout court. S’engager dans des activités industrielles qui sont désormais décarbonées, qui ne marquent pas d’empreinte sur la planète, c’est ce que font beaucoup d’entreprises et c’est une manière de donner du sens”.
Réindustrialiser la France
Enfin, Marc Ferracci évoque le choix de la France comme lieu d’implantation des industries : “L’enjeu est de maintenir sur le territoire français les emplois qui existent mais aussi d’attirer les emplois de demain. La France est depuis 5 ans le pays européen le plus attractif pour les investissements étrangers. Je considère que mon ministère est un ministère de combat. Il s’agit d’aider les entreprises quand elles ont des difficultés, et on le fait dès que possible, pour trouver des solutions industrielles. Il s’agit de rester attractif, en conservant un cadre fiscal, avec l’idée de simplifier les choses. C’est comme cela que l’on maintiendra l’emploi industriel en France. C’est un sujet de prospérité, de souveraineté et de cohésion des territoires”.
Favoriser la souveraineté industrielle
Accompagné de Yannick Neuder, ministre de la Santé, il doit se rendre cet après-midi sur le site d’Euroapi (ex-Sanofi), à Vertolaye, afin de faire des annonces dans les domaines de la souveraineté dans l’industrie, l’énergie, l’alimentaire et le sanitaire. Marc Ferracci insiste : “Pendant le COVID, on a constaté qu’on avait des vulnérabilités, des dépendances par rapport à la production de médicaments qui se faisaient à l’étranger. Aujourd’hui 40% des médicaments consommés en Europe sont produits en dehors de l’Europe et 60% des principes actifs sont produits à l’extérieur de l’Europe. L’enjeu est de relocaliser les choses. Pour cela, on a deux approches. Il y a d’abord une approche en France, en aidant les investissements et Euroapi bénéficie du soutien de l’Etat. On a aussi une approche au niveau européen. Il faut mieux se protéger contre une concurrence internationale qui est souvent déloyale”.
Ce lundi, le gouvernement a annoncé que sept entreprises vont bénéficier de financements publics visant à relocaliser en France la production de médicaments essentiels, qui s'ajoutent aux sept projets sélectionnés en 2023, pour un montant total de 50 millions d'euros dans le cadre du plan France 2030.