Alors que le championnat de rugby est interrompu depuis presque trois mois par le coronavirus, Morgan Parra attend de connaître les dates et les conditions de la reprise. Le demi de mêlée de l'ASM Clermont Auvergne se prononce pour une baisse des salaires "cohérente" au nom de l'effort collectif.
Avec le confinement, les championnats de rugby ont été brutalement stoppés le 1er mars. Depuis, les joueurs se demandent quand et comment ils vont reprendre le chemin des terrains. C'est le cas de Morgan Parra. "Au tout début, on s'est dit que ça allait reprendre très vite" se souvient le demi de mêlée de l'ASM Clermont Auvergne. Mais avec les semaines, cette perspective s'est éloignée. "On ne sait pas où on en est, on a beaucoup d'incertitudes et surtout, on n'a pas de visibilité. Le plus dur, c'est de se dire "voilà, aujourd'hui, on peut se préparer pour telle date" et en fin de compte, de s'apercevoir qu'on n'est pas du tout sûrs. On ne sait pas dans quelles conditions on va reprendre, comment on va reprendre. On parle de groupes de cinq pour l'entraînement, on parle de collectif pour beaucoup plus tard. Aujourd'hui, on est dans l'incertitude complète. Après, on a la chance d'avoir la santé, c'est le plus important. Mais c'est sûr qu'il ne faut pas qu'on fasse de bêtise et qu'on reprenne très sérieusement."
L'autre point qui interroge, c'est la santé économique des clubs de rugby professionels. Morgan Parra en est conscient : "Aujourd'hui, si ça reprend à huis clos, un club ne peut pas tourner comme il tournait avant ..." D'où une demande d'effort financier auprès des joueurs. A l'ASM comme dans d'autres clubs, des discussions sont en cours à propos d'une possible baisse des salaires et de leur montant. Le demi de mêlée de l'ASM comprend la démarche : "Comme dans d'autres métiers, il faut faire des efforts. On le fera pour aider le club. Après, il faut que ça soit cohérent. On a des carrières courtes, on a des investissements pour l'après-carrière. On est en train de discuter pour trouver la meilleure solution pour le club et pour nous."S'il faut baisser les salaires, on le fera pour aider le club