"On ne roule pas sur l'or" : denier de l’Eglise, quête : quelles sont les ressources financières du diocèse de Clermont-Ferrand ?

Les recettes du diocèse de Clermont-Ferrand sont en légère baisse, mais l’Eglise trouve malgré tout des moyens d’assurer son fonctionnement. On vous explique comment.

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Pour beaucoup, le fonctionnement financier de l’Eglise reste un mystère. Au diocèse de Clermont-Ferrand, en cette fin d’année, l’heure des comptes a sonné. Les rentrées d’argent restent stables malgré une légère baisse. “Le nombre de donateurs a chuté de manière beaucoup plus sérieuse au niveau du denier de l'Église, contribution financière versée annuellement par les catholiques à leur diocèse. Il y a eu une baisse après le COVID qui n'a pas vraiment été compensée même si la générosité des donateurs fait que, pour partie, cela reste équilibré. La générosité, l'augmentation du montant du don pallie en partie la baisse des donateurs pour le denier de l'Église”, explique Bernard Lochet, recteur de la cathédrale et curé de la paroisse Notre-Dame de Clermont. Les autres rentrées d’argent de l'Église sont les offrandes et les quêtes. “Il n’y en a pas d'autres. L'Église n'a pas de subventions de l'État”, rappelle Bernard Lochet. 

"Le denier de l'Église ne suffit pas"

L’Eglise arrive donc, la plupart du temps, à équilibrer les budgets “sachant qu’on a des budgets qui sont réduits, on ne dépense pas plus que ce qu'on gagne, évidemment.” Le denier de l'Église permet de rémunérer les prêtres et les salariés de l'Église, même s’il faut parfois compléter. “Le diocèse de Clermont emploie un peu plus d'une centaine de salariés, par exemple, les gardiens de la cathédrale, un certain nombre de personnes qui font des missions de secrétariat ou d'animation. Tous ces gens-là, il faut les payer. Le denier de l'Église ne suffit pas”, regrette le Père Bernard Lochet. Alors, il faut piocher dans les autres fonds, la quête et les offrandes, c’est-à-dire les sommes versées lors d’évènements comme un baptême ou un mariage. 

Des dons et legs

Ces autres sources de revenus sont normalement utilisées afin de couvrir les frais de fonctionnement : “Une église, il faut la chauffer, il faut l'éclairer, il y a des frais d'entretien. On a un patrimoine immobilier, il faut bien vivre quelque part, on a des salles et divers lieux qu'il faut entretenir”. Toutes les rentrées peinent à couvrir l'ensemble des dépenses. Heureusement, l’Eglise peut également compter sur quelques dons et legs. “Ce sont des fidèles qui lèguent une partie de leur patrimoine sous des formes diverses. Ces dons et legs couvrent la partie manquante, avec l'inconvénient d'être aléatoires”, explique le Père Bernard Lochet. 

Moins de donateurs

En cas d’extrême difficulté financière, l’Eglise compte également sur la solidarité entre les diocèses, rassure Bernard Lochet : “Elle fonctionne quand il y a un danger, par exemple, un diocèse qui serait en déficit trop important. Mais à ma connaissance, en Auvergne, ce n’est pas le cas, en tout cas, il n’y a pas de faillite. Après, on ne va pas se mentir, on ne roule pas sur l'or par rapport à d'autres institutions. On reste très dépendant des donateurs. D'une autre façon, c'est aussi important comme témoignage, que l'Église ne soit pas non plus une puissance d'argent.” En 2023, le denier a rapporté au diocèse 1,916 million d’euros net des frais de campagne. Il accuse une baisse de 1,85% par rapport à 2022. Une légère baisse causée par une chute du nombre de donateurs, “5% de donateurs en moins, c'est-à-dire environ 9 000 donateurs”. Le don moyen s’élève à 247€ et le denier de l'Église représente 40% du total de collecte. 

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