De nouvelles plaintes ont été déposées contre des militants du mouvement d’extrême droite le Bastion Social, après un passage à tabac dans la nuit de samedi à dimanche 9 septembre dans le centre-ville de Clermont-Ferrand, a-t-on appris auprès de la police.
Quatre militants du Bastion Social, mouvement d'extrême droite, sont soupçonnés d'avoir agressé, vers 2H30, dans la nuit de samedi à dimanche 9 septembre, quatre quadragénaires qui revenaient du stade Marcel-Michelin, à Clermont-Ferrand, après avoir assisté à un match de rugby, a indiqué à l'AFP la police, confirmant une information du quotidien régional La Montagne.
Selon les premiers éléments de l'enquête, l'un des supporters, légèrement éméché, aurait lancé "C"est le local des fachos", en arrivant à hauteur d'un "bar associatif" du mouvement d'extrême droite situé dans une ruelle du centre historique.
Une petite phrase qui aurait provoqué un déchaînement de violences de la part de quatre militants présents au local. Trois victimes ont été légèrement blessées tandis que leur acolyte, souffrant d'une double fracture du tibia péroné, a été pris en charge et transporté par les pompiers au CHU.
Trois des hommes ciblés ont immédiatement déposé plainte, le quatrième le fera prochainement depuis son lit d'hôpital, a précisé la police, qui a identifié les auteurs présumés.
Il s'agit du troisième cas d'agressions reprochées à des membres du mouvement installé dans le Puy-de-Dôme depuis mi-juillet.
Le Bastion Social, né à Lyon et fondé par des membres du Groupe Union Défense (GUD), syndicat étudiant d'extrême droite a essaimé depuis à Aix-en-Provence, Chambéry, Marseille, Strasbourg.
En France, le Bastion social adhère aux thèses du "grand remplacement", qui prophétise la disparition des "peuples européens", tout en affirmant lutter contre le "capitalisme ultra-libéral".
Un millier de personnes avaient défilé début juillet dans les rues de Clermont-Ferrand pour dénoncer son implantation.