Un ancien responsable du Rassemblement National du Puy-de-Dôme a été condamné mercredi 13 mars à six mois de prison avec sursis. Il a été reconnu coupable de provocation non suivie d'effet à commettre un crime ou un délit après un tweet appelant à s’en prendre aux policiers publié en janvier.
"Agissons. On est plus en 1789 utilisons des outils et engins adaquates (sic) pour arriver à nos fins ! Bulldozer, grue, disqueuse, tronçonneuse, paint-ball… Y a de quoi faire face à ces hordes de policiers haineux qui tabassent et tuent nos compatriotes sur ordre du monarque !" Tel est le tweet qui a amené Bruno Huclin devant le tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand ce mercredi 13 mars. Ce message publié le 6 janvier dernier lui a valu une condamnation à six mois de prison et à une obligation d'accomplir un travail d'intérêt général de 240 heures.La peine a été inférieure aux réquisitions du procureur qui avait requis six mois d'emprisonnement. Pour la défense, Maître Jean-Hubert Portejoie, il y a eu un emballement : "Lorsque M. Huclin poste son tweet, il n'a quasiment pas été vu. Ce n'est que lorsqu'un journaliste à la réputation sulfureuse, Vincent Glad, a repris le message que cela a pris ces proportions. Sinon il n'aurait été consulté par personne, et jamais M. Huclin n'aurait été renvoyé devant le tribunal correctionnel." (Vincent Glad a été impliqué dans les agissements d'un groupe de harceleurs présumés baptisé la "Ligue du Lol" NDLR)
Un responsable régional RN, ancien candidat suppléant aux législatives, appelle à utiliser "bulldozer, grue, disqueuse, tronçonneuse" pour affronter les forces de l'ordre. pic.twitter.com/BY00FT60Xd
— Vincent Glad (@vincentglad) 6 janvier 2019
Lors de la publication, M. Huclin se présentait sur son profil comme le secrétaire du parti pour le canton des Martres-de-Veyre. Il avait également été candidat suppléant de Sylwia Powarunas aux élections législatives dans la quatrième circonscription du Puy-de-Dôme en 2017. Au moment des faits, le Rassemblement National avait indiqué que M. Huclin avait été "suspendu des instances nationales" et qu'une procédure disciplinaire était en cours à son encontre.