Le service de cardiologie du CHU de Clermont-Ferrand est un pôle de pointe. Des équipes ultraspécialisées s'attellent à sauver des vies avec du matériel de dernière génération et des techniques toujours plus poussées. Découvrez comment il fonctionne.

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Bienvenue dans un service de pointe. Le CHU de Clermont-Ferrand a investi 6 millions d’euros en équipements pour moderniser ses installations de cardiologie.  Le Dr Nicolas Combaret, cardiologue, joue les guides pour la visite des lieux : « Ici on a une salle qui est dédiée au traitement d’artères coronaires et on y fait de l’angioplastie coronaire. Cette autre salle est plus spécialisée pour les valvulopathies, les problèmes de valves. On arrive dans la deuxième partie du service, qui est dédiée à la rythmologie. Il y a également des salles qui sont très spécifiques, avec des salles d’électrophysiologie, des salles d’implantologie, qui consistent à mettre en place les pacemakers. Chaque branche devient une hyperspécialité. Finalement, au sein de ces branches, les médecins sont formés à telle ou telle procédure. On est obligés d’avoir des outils qui sont adaptés à cela. C’est pour cela qu’on a des gens qui sont capables de mettre des pacemakers, d’autres qui sont capables de poser des valves, d’autres qui sont capables de poser des stents ».

Cette hyperspécialisation permet aux médecins de s’emparer des dernières innovations, comme l’électroporation. Cela fait 5 mois que cette nouvelle technique est utilisée pour détruire les tissus du cœur à l’origine d’arythmies. Le Dr Grégoire Massoullié, rythmologue, explique : « Ce qui change c’est la façon dont on va modifier le système électrique grâce à ce nouvel outil qu’est l’électroporation. Cela vient délivrer des charges électriques très courtes, très fugaces, avec un résultat instantané, qui nous permet de raccourcir notre temps opératoire. Pour des raisons biophysiques, cela modifie le risque de complications liées à l’intervention ». 

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Le service de cardiologie du CHU de Clermont-Ferrand est un pôle de pointe. Des équipes ultraspécialisées s'attellent à sauver des vies avec du matériel de dernière génération et des techniques toujours plus poussées. Découvrez comment il fonctionne. Intervenants : Dr Nicolas Combaret, cardiologue / Dr Grégoire Massoullié, rythmologue / Pr Romain Eschalier, chef du service de cardiologie médicale / Elodie Chazot, attachée de recherche clinique / Pr Romain Eschalier, chef du service de cardiologie médicale / Pr Géraud Souteyrand, chef du pôle de cardiologie au CHU de Clermont-Ferrand / André Rougeron, patient implanté ©M. Van Oudendycke / B. Livertoux / L. Saussol / B. Ordas

Des avancées liées à la technique de l'électroporation 

Les arythmies cardiaques concernent chaque année en France plus d’un million de personnes. Le Pr Romain Eschalier, chef du service de cardiologie médicale, raconte : « Le problème de ce patient est qu’il souffre d’une arythmie cardiaque la plus fréquente qui s’appelle la fibrillation atriale. Chez lui, cette arythmie est mal tolérée car elle lui faisait faire des malaises ».  
L’électroporation réduit drastiquement le temps d’intervention sur ce type de patient : une demi-heure au lieu d’une heure à une heure-et-demie avant. La technique a fait ses preuves. Le Pr Romain Eschalier poursuit : « Cela nous permet d’être plus sûrs pour nos patients, de travailler en meilleure sécurité, d’être plus efficace. Habituellement on réalisait 2 à 3 procédures par matinée. Maintenant, grâce à cette technique, on peut réaliser 5 à 6 procédures ».
Pour arriver à ce type d’innovation ou améliorer les traitements, des recherches sont menées dans des établissements hospitaliers à travers le monde entier. Le CHU de Clermont-Ferrand ne fait pas exception. Elodie Chazot, attachée de recherche clinique, précise : « Actuellement, dans le service de cardiologie, il y a à peu près 60 études en cours. Toutes ne sont pas les mêmes, il y a de gros registres observationnels et des études plus interventionnelles où on va évaluer l’efficacité d’un médicament, comparer deux médicaments et des stratégies thérapeutiques ». 

Plus vous publiez, surtout dans des journaux importants, plus cela rapporte de l’argent au CHU  

Pr Romain Eschalier, chef du service de cardiologie médicale

Ces dix dernières années, les recherches des médecins clermontois ont été publiées 353 fois dans des journaux scientifiques internationaux. Le Pr Romain Eschalier, chef du service de cardiologie médicale, insiste : « Cela nous apporte une reconnaissance de pouvoir travailler et développer des réseaux avec nos collègues pour être encore plus actifs en termes de recherche et être encore plus à la pointe. Après, on est obligés de réfléchir comme ça. Aujourd‘hui, il y a une rémunération du CHU liée à l’activité de recherche. Plus vous publiez, surtout dans des journaux importants, plus cela rapporte de l’argent au CHU ».  

Il faut de l’argent pour soigner des cœurs. Par exemple, un condensé de technologie coûte plus de 14 000 euros. Ce dispositif permet de traiter le rétrécissement de la valve cardiaque. Le Pr Géraud Souteyrand, chef du pôle de cardiologie au CHU de Clermont-Ferrand, rappelle : « La problématique est de rentrer une valve aortique de 26 mm de diamètre alors que notre artère fémorale fait 5 à 6 mm de diamètre. La procédure qui était faite de manière systématique avant était l’ouverture thoracique, parce qu’il fallait que cette prothèse puisse passer dans les artères ».

Une durée d'hospitalisation réduite 

Dorénavant le patient est opéré sous une simple anesthésie locale. Le Pr Géraud Souteyrand poursuit : « Il fallait qu’on soit à 2 mm près pour l’implantation, donc pour pas qu’on ait ce mouvement de haut en bas de la prothèse pendant l’implantation, on va faire une stimulation très rapide du cœur ». Au total, cette implantation de valve, un TAVI, aura duré moins d’une heure. Les médecins du CHU en réalisent plus de 400 chaque année. André, patient implanté, témoigne : « Je n’ai pas souffert, je ne pensais pas que c’était déjà fait ». Si aucune complication ne survient, le patient n’aura passé que trois jours à l’hôpital, de son admission à sa sortie en passant par l’opération. Il en aurait fallu une dizaine pour une opération à cœur ouvert.

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