Le cancer colorectal est le deuxième cancer le plus meurtrier en France. Pourtant, peu de personnes en âge de se faire dépister le font. Un test est gratuit, indolore et rapide, qui reste méconnu et tabou.
Quand octobre rose est dédié au cancer du sein, mars bleu est consacré au dépistage du cancer colorectal. Selon la Ligue contre le cancer, il toucherait plus de 43 000 personnes chaque année. Il serait même le deuxième cancer le plus meurtrier, après celui du poumon. Dans une vidéo, la ligue souligne que cette maladie concerne aussi bien les hommes, que les femmes.
Mettre fin au tabou
L’objectif de ce mois en bleu, faire tomber le tabou sur le cancer colorectal et encourager les plus de cinquante ans à se faire dépister. Avec un argument fort mis en avant par la Ligue : dépistés assez tôt, les malades guérissent dans 9 cas sur 10.
Problème, en France, seulement 35% des personnes en âge de se faire dépister le font, selon la Ligue contre le cancer. Son dépistage bien qu’indolore, à faire chez soi, peut rebuter, car il faut faire un prélèvement de selles, comprenez un prélèvement de vos matières fécales.
Catherine Foulhy, bénévole de la Ligue contre le cancer 63, dédramatise la chose. « On dit tout simplement, vous posez un peu de matière fécale dans un petit sac, avec un dispositif tout prêt, chez vous. C’est simple, c’est discret, ça ne vous regarde que vous. »
18 000 décès par an
Un test essentiel pourtant essentiel pour repérer une maladie insidieuse. « Il n’y a pas forcément de symptômes, explique Pascale Bourdelle, du Centre Régionale de Coordination des Dépistages des Cancers. Le dépistage permet de savoir s’il y a une anomalie, pour faire d’autres examens. »
Chaque année, le cancer colorectal causerait 18 000 décès. Pour prendre en charge rapidement la maladie, il est conseillé de se dépister régulièrement à partir de 50 ans.
Qui, quand, comment se dépister ?
La campagne s’adresse tout particulièrement aux personnes âgées entre 50 et 74 ans. Après 74 ans, il est conseillé de demander un suivi personnalisé à son médecin.
Le test se fait à la maison, grâce à un kit gratuit, qui se commande en ligne ici, en pharmacie ou lors d’une consultation chez son médecin.
Le kit comprend une feuille pour recueillir les selles à installer sur la lunette des toilettes, un tube de prélèvement, un sachet de protection et enveloppe pour l’envoi. Tout le processus est expliqué dans cette vidéo, réalisée par l’Institut national du cancer.
Il faut ensuite envoyer le prélèvement par la poste, les résultats sont ensuite adressés par courrier et consultables sur internet. Le test est pris à 100% en charge par l’Assurance Maladie. Un dépistage à faire tous les deux ans.