SIDACTION. "Je pense qu’il y a un relâchement des comportements", la chef du service des maladies infectieuses du CHU de Clermont-Ferrand alerte

Comme chaque année depuis 30 ans, à l'occasion du Sidaction. L'association appelle aux dons pour espérer éradiquer le Sida et le VIH. En attendant, quelle est la proportion de cas en Auvergne et dans la Loire ?

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

30 ans déjà que la campagne du Sidaction existe. Une opération caritative pour lutter contre le virus du VIH/Sida, qui n’épargne pas l’Auvergne et la Loire. 2 500 personnes restent suivies actuellement dans ces deux territoires. 

Un nombre qui reste encore élevé. Le vaccin, qui pourrait être une des avancées, n’existe pas pour l’instant. Il reste donc important de se protéger avec les moyens disponibles sur le marché, notamment avec les préservatifs.

Quelle est la situation actuelle à ce sujet, en Auvergne et dans la Loire ? Christine Jacomet, chef du service des maladies infectieuses au centre hospitalier universitaire de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) répond.

Combien de nouveaux cas de VIH en Auvergne l’an dernier ?

Dr Christine Jacomet : Malheureusement, l’épidémie n’est pas du tout terminée. Cette année, on est proches de 80 nouveaux cas, alors que les années précédentes, c’était proche de 60. Je pense qu’il y a un relâchement des comportements, peut-être lié à une mauvaise connaissance du VIH. On n’en parle plus. Plus de la moitié des patients qui viennent de découvrir leur contamination ont moins de 30 ans. Ce qui n’était pas forcément le cas, les années précédentes.

Quelle est l’efficacité des traitements aujourd’hui ?

Les traitements préventifs, comme les antirétroviraux, sont extrêmement efficaces si on les prend. Ils permettent une absence de contamination. Après, on peut parler des personnes une fois infectées. Là, les traitements sont extrêmement efficaces s’ils sont bien pris. Ils permettent à tout un chacun infecté par le VIH de vivre une vie normale, d’avoir des enfants, de travailler, de n’avoir aucun handicap, si le dépistage est effectué précocement. 

Pourquoi faut-il continuer la recherche ?

Aujourd’hui, il n’y a pas de traitement définitif. Il faut prendre un traitement tous les jours. Or, hormis la recherche sur la guérison définitive, qui est compliquée à accélérer, c’est au moins un traitement tous les 2 mois, 3 mois, 4 mois ou 6 mois qui allégerait la vie et augmenterait la qualité des soins des personnes infectées.


Au-delà de la campagne relayée tout ce week-end par 35 médias dont France 3, les dons restent possibles en appelant le 110 (gratuit et ouvert jusqu’au 12 avril) ou en envoyant DON par SMS au 92 110 (l’envoi est gratuit ou compris dans votre forfait, votre don sera prélevé sur la facture de votre opérateur). Les dons réguliers sont aussi réalisables sur le site sidaction.org.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information