Le mercredi 12 juin, à Versailles aura lieu le symposium des véhicules intelligents. Des chercheurs de Clermont-Ferrand y participeront. Ils nous ont dévoilé leurs dernières nouveautés en matière de véhicules autonomes.
Le symposium des véhicules intelligents se tiendra à Versailles le mercredi 12 juin. Des chercheurs de l’Institut Pascal du campus des Cézeaux de Clermont-Ferrand y participeront. Ils sont 80 chercheurs sur ce campus à travailler sur les véhicules autonomes. Ils ont développé des systèmes de guidage novateurs pour les navettes autonomes.
Thierry Château, référent sur les véhicules intelligents à l'Institut Pascal, explique : « Par exemple, le véhicule se localise tout de suite dans son environnement à l’aide de deux caméras : l’une à l’avant et l’autre à l’arrière. Il a repéré des points d’accroche et à partir de ces points d’accroche il va être capable de calculer sa position dans l’environnement, pour pouvoir agir sur le train avant et sur le train arrière du véhicule, pour lui faire suivre une trajectoire que l’on aura déjà apprise ».
Recalculer une trajectoire
Ces nouveaux systèmes de navigation permettent aussi à la machine de gérer des problèmes plus complexes. Ainsi, la navette doit prendre en compte le comportement d'autres véhicules pour recalculer sa trajectoire. Dimia Iberraken, doctorante en véhicules autonomes, souligne : « On montre un véhicule obstacle sur la voie de droite, qui est en circulation et assez lent, et un véhicule sur la voie de gauche à l’arrêt, qui nous gêne pour doubler. La manipulation nous montre que l’on attend le moment opportun pour pouvoir le doubler ».Répéter un chemin sans GPS ni laser
Autre innovation sur des véhicules destinés à des applications militaires ou agricoles : une balise permet d'abord à l'engin de suivre une personne pour définir un trajet à effectuer. Ensuite, grâce à un radar, il peut répéter le chemin tout seul mais surtout sans aide GPS ni laser. Raphaël Rouveure, chargé de recherche à l'IRSTEA, affirme : « On est contraint par des conditions environnementales qui peuvent être extrêmement difficiles, comme la présence de neige, de pluie, de brouillard. La plupart des capteurs optiques couramment utilisés sont mis en échec dans ces conditions. Utiliser un radar par fréquence nous permet d’être quasiment insensibles à ce type de problèmes. »Il aura fallu deux ans de travaux aux chercheurs auvergnats pour mettre au point ses nouveaux systèmes qui seront présentés à Versailles.